Auteure d’un début de saison tonitruant avec Montpellier, Nérilia Mondésir a été interviewée sur le site du club à la rentrée de la trêve internationale. La Grenadière s’est exprimée sur plusieurs sujets intéressants dont la clé de son regain de forme avec les Pailladines.
Devenue la première joueuse du mois de la section féminine du MHSC en septembre dernier, l’attaquante internationale haïtienne compte déjà 5 buts en 7 journées de la D1 Arkema. De bon augure pour cette 6e saison à l’élite du foot féminin français pour une joueuse qui veux encore aller plus haut.
“Cela fait longtemps que je suis ici et ça me faisait mal de voir que je n’avais marqué qu’un seul but en championnat. Pour une attaquante ce n’était pas possible et ça ne pouvait pas durer. Je me suis dit que je pouvais et que je devais faire plus et le déclic est venu en fin de saison dernière.
Quand tu vois que tu fais la différence et qu’au final tu n’es pas capable de mettre le ballon au fond des filets, ça fait vraiment mal. J’ai pris sur moi, j’ai travaillé, j’ai aussi reçu beaucoup de soutien de la part de ma famille des gens du club. Ça a été un facteur important dans ce déclic aussi. La confiance, c’est le plus important.”
Si l’on regarde les statistiques de la Grenadière, on peut se dire qu’elle est dans une forme pas comme avant depuis son arrivée à l’Hexagone. Alors qu’elle n’avait marqué qu’un but au maximum en championnat sur les précédentes saisons, Nérigol a déjà fait trembler les filets à 5 reprises, et 10 sur les 11 derniers matchs. Mais elle n’est pas du genre à avoir la grosse tête face aux compliments.
“Collectivement, notre volonté à toutes, c’est de jouer la Ligue des Champions ; et, à titre personnel, j’espère marquer le plus de buts possibles pour pouvoir aider mon équipe à y parvenir. Même si nous avons lâché des points dernièrement, je suis persuadée que cet objectif reste réalisable. Le championnat est encore très long, tous les matchs sont importants. Je le répète mais pour moi, c’est fini le temps où les gros ne pouvaient pas se faire accrocher. Désormais, tout le monde peut accrocher tout le monde en D1. C’est un risque mais c’est aussi un espoir.”
La perle capoise s’est également prononcée sur la trêve internationale, où l’équipe haïtienne a joué deux matchs. Une défaite contre le Portugal (5-0) et une victoire face au Sporting Clube (6-2). Retrouver les compatriotes est toujours quelque chose de très spécial pour la capitaine des Grenadières.
“Nous n’étions pas au pays puisque notre match se déroulait au Portugal en vue de préparer le barrage qualificatif à la prochaine Coupe du Monde (en février prochain contre le Sénégal NDLR). Ça a fait du bien de retrouver les copines mais aussi d’apprendre à se connaître car il y a beaucoup de jeunes joueuses qui commencent à taper à la porte de la sélection. C’est très positif pour le football féminin en Haïti.”