Analyse : Haïti pourrait-elle devenir une référence dans le football féminin ?

Par Douby Jean

Dans un mois, la sélection haïtienne féminine de football entrera plus dans l’histoire avec sa première participation dans la Coupe du Monde dans la catégorie senior. Alors, cette génération va-t-elle continuer à brûler les étapes au point de devenir une référence ?

Depuis un certains temps, les Grenadières ne font que se progresser et se projettent encore plus sur l’avenir. Très talentueuses, les joueuses haïtiennes ont été placées dans plusieurs clubs français et ceci à tous les échelons. Nul ne peut douter de leur savoir tant qu’elles apportent de l’assurance et des résultats intéressants. Les observateurs du football féminin français peuvent en témoigner.

Fort souvent, les équipes haïtiennes ne font pas long feu dans les compétitions à cause du manque de rythme et du niveau des joueurs. Pour être sincère, le miracle ne peut primé sur le travail. Ainsi, nos joueuses qui ont rallié l’hexagone jouent régulièrement et affichent des copies très satisfaisantes qui sont et seront très utiles quand viendra le moment de porter la tunique des bleu et rouge.

En 2018, la génération emmenée par Melchie Daelle Dumornay, Nérilia Mondésir, Kerly Théus, Ruthny Mathurin pour ne citer que ces dernières, ont placé la barre très haut en qualifiant Haïti pour la Coupe du Monde des moins de 20 ans. Malgré son revers contre les Américaines, le onze national a pu prendre sa revanche sur le Canada. Symbole d’une génération qui allait tout faire pour se ranger parmi les meilleures de sa zone.

5 ans plus tard, le nombre de joueuses évoluant à l’étranger a doublé et elles ne cessent de prende du gallon, toujours au bénéfice de la sélection haïtienne qui a claqué son plus grand coup. Même si elles ont dû passer par les Barrages, les Grenadières ont décroché leur billet pour la Coupe du Monde Australie / Nouvelle-Zélande. L’évolution du football féminin bat vraiment son plein.

Cette génération peut se vanter d’avoir déjà obtenu des billets pour deux CDM différentes et le chiffre risque d’augmenter si on l’on prend en compte les divers talents qui font partie du noyeau de ce projet. La majorité évolue en terre étrangère et ces expatriées sont des pièces maîtresses de leur formation respective. Donc, sauf si les blessures ne se mettent pas en travers de leur chemin, Haïti continuera de briller aux yeux du monde.

À mesure que les années défilent, c’est à mesure que la sélection haïtienne grappille des places sur l’échiquier du football féminin dans le monde. Pour les quatre prochaines années à venir, le résultat risque d’être encore plus satisfaisant.