La sélection féminine haïtienne a raté une belle occasion de disputer la Gold Cup 2024. Quelques semaines après leur défaite face au Costa Rica à San José, les Grenadières ont baissé pavillon hier samedi face à une équipe portoricaine dominée mais chanceuse. Une défaite de trop !
Haïti, qui n’était pas censé de participer aux barrages de qualification pour la Gold Cup, a fini par franchir cette porte et n’a pas réussi à se qualifier pour la phase finale de la compétition. Cette désillusion à Carson s’ajoute à une longue liste de désillusion de cette équipe. Bien sûr, nous savons depuis plusieurs mois qu’il y a des cadres qui ne seront pas là pour diverses raisons, mais cela ne doit pas être une excuse et il faut pointer du doigt les responsables de cette débâcle.
Bien sûr l’entraîneur Frédéric Gonçalves a sa part de responsabilité. Comme c’était le cas contre le Costa Rica, on a vu un sélectionneur qui s’est trompé dans ses choix de composition et qui a mis beaucoup trop de temps à réagir en réajustant l’équipe. Il a tenté d’expliquer cela en disant en conférence de presse d’après-match qu’il y avait des joueuses qui ont tout donné à l’entraînement et qui n’ont pas répété leurs efforts dans le match. Mais, l’équipe n’était pas bien organisée malgré la multiplication des actions offensives, on a toujours échoué dans les 30 derniers mètres à cause des déchets techniques de part et d’autres.
Il n’est arrivé qu’en septembre 2023 et a peu de connaissance sur les joueuses, notamment les nouvelles, mais c’est dur de constater que l’entraîneur a perdu les deux matches les plus importants de l’équipe depuis l’après-Coupe du monde. Difficile de juger s’il est l’homme de la situation pour le moment mais il doit discuter avec le comité de normalisation de la FHF pour redéfinir les plans et se projeter vers l’avenir avec un projet qui doit aboutir jusqu’au prochain mondial en 2027.
En l’absence de plusieurs cadres dont Melchie Daelle Dumornay, l’équipe a eu du mal à construire et à bien finir les actions offensives. Une joueuse comme Shwendesky Joseph est également pointée du doigt pour avoir manqué l’immanquable. Elle n’a pas été bonne dans ce match et doit encore travailler sur plusieurs aspects de son jeu pour pouvoir regagner la confiance du staff. Les places en sélection coûtent cher et il est important que les joueuses saisissent l’opportunité chaque fois qu’elles en ont l’occasion.
Capitaine et star de cette sélection haïtienne, Nerilia Mondesir fait forcément partie des responsables de cette élimination aussi. Au-delà de son statut et des attentes placées sur elle, c’est surtout le penalty manqué qui alourdit la charge sur son dos. Pour la dimension de joueuse qu’elle est et dans ce moment très important pour toute une équipe/un pays, il est inacceptable de manquer le cadre sur ce penalty.
Haïti ne jouera donc pas cette première édition de la Gold Cup malgré les sacrifices et la volonté de rester sur la bonne dynamique après la qualification pour la Coupe du Monde à l’été 2023. Une défaite difficile à digérer mais qui doit sonner une révolte dans cette sélection. Il est désormais temps de construire un nouveau projet avec des objectifs très précis à court, moyen et long terme.