En difficulté de trouver un club depuis l’été dernier, l’international haïtien Romain Genevois a été reçu sur le plateau de RMC Sports, un média français, ce lundi. Le Grenadier a lâché quelques anecdotes tout en profitant pour revenir sur le match de la Copa América Centenario face au Brésil et les liens qu’il entretient encore avec sa terre natale.
Romain Genevois est sans club depuis la fin de son aventure au Stade Malherbe de Caen en juillet dernier. Avec tout le potentiel qu’il a, tout le monde attend qu’il rejoint une équipe de l’élite. Le Grenadier, toujours souriant, est raisonnablement serein et veut encore s’exprimer sur les terrains comme il ne cesse de s’exprimer aux micros des médias. Ce lundi, le défenseur de 32 ans a été de passage dans les murs de RMC Sports dans l’émission “Les Vestiaires”.
Au début de l’émission, Romain a répondu sans s’obnibuler à la question portant sur le meilleur souvenir de sa carrière. Et l’ancien joueur de l’OGC Nice a préféré le match de la sélection haïtienne contre le Brésil, en été 2016, lors de la Copa América Centenario aux USA, d’où une défaite (7-1) avec un but de James Marcelin au Camping World Stadium devant 28 241 spectateurs.
“Le meilleur souvenir que j’ai, malgré on a pris une fessée, c’est contre le Brésil à Orlando. Il y avait une vraie communauté haïtienne là-bas. Le stade était plein. Quand on a réussi à marquer, on s’est rendu compte que c’est nous qui avons ouvert le score. Ça m’a vraiment surpris. Notre but a fait du bruit et a fait trembler le stade. Les supporters ont réussi à nous faire passer malgré tout un bon moment”.
S’il a laissé Haïti à l’age de 3 ans, Romain Genevois avait la possibilité d’endosser la tunique de la France, le pays qui l’a vu grandir. Mais, le natif de l’Estère a accepté l’appel de la FHF bien que l’Hexagone lui ait offert tout ce qu’il voulait.
“Ils (les dirigeants de la FHF) m’ont approché quand j’avais 19 ou 20 ans pour que je rejoigne la sélection. Même si je suis très bien en France, je manque de rien, je n’ai pas de manque sur le plan affectif; je suis né en Haïti, c’est une opportunité de renouer avec mon pays d’origine”.
Jouer pour son pays est quelque chose de spécial pour tout footballeur. Romain Genevois est de ceux qui sont fiers de parler de terre natale malgré la misère qui y bat son plein et le manque de structure.
“Alors je ne retourne en Haïti que quand je joue avec l’équipe nationale. Quand on traverse le pays en bus, on peut remarquer malheureusement les traces du tremblement de terre du 12 janvier 2010. Il suffit de sortir de l’aéroport pour voir la misère qui est toujours là. Je joue des matchs au Stade Sylvio Cator, c’est de la folie, c’est énorme. Par contre, on joue sur un terrain synthétique, c’est difficile. Mais quand on rentre sur la pelouse, c’est un boucan. Pas possible, ce que je vois. Les fans aiment le foot. Dans ce cas là, on ne pas parler de l’argent, plutôt l’amour du pays. À vrai dire, je n’ai pas de famille en Haïti, mais je me souviens de là où je suis né. J’ai l’acte de naissance, les photos de mes parents.
À noter, Romain est sans activité pour le moment, et ce, depuis que son contrat avec le SM Caen s’est achevé en juin. Le Grenadier n’a donc plus joué depuis la réception de Saint Etienne (0-5) en mars dernier.