Par Douby Jean
Dans la Gold Cup 2019, on a affaire avec une sélection haïtienne renversante et combative (4 matchs, 4 victoires). Piégés à 3 reprises, les Grenadiers ont mis en série réalisme et confiance pour inverser la tendance en autant de fois, mais il faut cesser de jouer avec le feu.
S’il y a quelque chose qui constitue la force de cette sélection haïtienne, c’est bien sa capacité à lutter jusqu’à son dernier soupir, elle ne capitule jamais. En phase de poules, Bermudes et Costa Rica qui ont tapé dans les filets en premier ont fait profil bas face aux Haïtiens. Et en quarts de finale, Canada a rapidement trouvé le fond de la cible de Johny Placide à deux reprises. À ce moment, l’inquiétude se fait ressentir sur les visages, c’était la peur au ventre. Comme le dit le vieux dicton “Jamais deux sans trois”. Les Grenadiers ont remonté la pente de manière spectaculaire et se sont invités en demi-finales face au Mexique. Mais finissons-en.
Pourquoi stopper ce petit jeu ?
Nul n’est question ici de se douter du potentiel du onze national, au contraire, ses performances en disent beaucoup. Pour que cette page d’histoire puisse continuer contre le Mexique, nous devons jouer la carte prudence en coupant les ponts avec cette fâcheuse habitude de laisser nos adversaires envoyés les premiers signaux. On n’est pas sans savoir que les Mexicains ne sont pas des novices et sont les plus titrés de la compétition. Sans nul doute, remonter la pente face à El Tri serait d’autant plus atroce que celui face aux Bermudes, au Nicaragua et encore moins le Canada. Prendre les devants et tenir le coup sera la formule parfaite pour les Grenadiers.
En somme, cette sélection détient toutes les qualités nécessaires pour renverser les situations. Toutefois, il est préférable d’éviter de se mettre en difficulté afin de ne pas le regretter par la suite. À bon entendeur, salut !