Analyse: Pourquoi des entraineurs étrangers à la tête de nos sélections?

Par Childo Geffrard

Après la défaite à domicile de la sélection nationale senior contre la Jamaïque, à l’occasion de la deuxième journée de la quatrième phase des éliminatoires de la coupe du monde 2018 en terre Russe, et l’échec des autres sélections masculines, plus d’un commence à s’interroger sur la présence et l’avenir des entraineurs étrangers alors qu’ il y a beaucoup d’Haïtiens jugés capables d’être à leur place.

Depuis Janvier 2014, des coaches français déposent leurs valises en Haïti dans l’objectif de faire progresser le football à tous les niveaux. Marc Collat succède à Blake Cantero à la tête des seniors. Le nouveau sélectionneur est assisté de son compatriote Jérôme Velfert, qui est également l’entraîneur des U-20, tandis qu’un 3e français, Marc Cheze est responsable du Centre de formation de « Camp Nous » et entraîneur de l’équipe Nationale U-17.

Il parait que les français n’ont pas tenu leurs promesses puisque les sélections n’ont pas toujours eu de la chance de se qualifier dans les compétitions majeures qu’elles comptent y participer dont on peut citer : la coupe du monde U-17, U-20, JO, Copa America 2016 (en cas d’une victoire en finale de la coupe Caribéenne 2014). Marc Collat a encore deux options : la coupe du monde 2018 en Russie dont il est mal parti et la Copa America Centenario en 2016.

De nombreux fans de la sélection pensent déjà au limogeage du français après la défaite contre la Jamaïque au Stade Sylvio Cator, ce qui met les Grenadiers sur de mauvais rails, et ont même pensé qu’un coach Haïtien pourrait bien changer la situation. Parmi les coaches Haïtiens actuels, peut-on mentionner: Pierre-André Dorvilus du Valencia, Roberto Geffrard, Kenel Thomas, Sonche Pierre du Racing Club Haïtien, Kowsky Sainvil de l’America ds Cayes, Jean-Claude Josaphat de l’AS Mirebalais, David Télémaque du Baltimore, Junior Natoux du Don bosco, etc. Mais pourquoi pas eux?

Deux coaches Haïtiens ont déjà permis au pays de participer à deux phases finales d’une coupe du monde. Antoine Tassy avec les seniors en 1974 et Jean Yves Philogène Labase en Corée du sud avec les moins de 17 ans. Des raisons qui poussent à croire que les Haïtiens ont de la capacité.

Des questions méritent d’être posées:

Les entraîneurs Haïtiens sont-ils incompétents? La FHF est- elle coupable dans ses choix?