La Japonaise d’origine haïtienne, Naomi Osaka a été nommée sportive par excellence en 2020 par l’Associated Press, dimanche, couronnant chez elle une année où elle a empoché un 3e titre en Grand Chelem à New York, et pris position contre les injustices raciales et la brutalité policière.
Naomi Osaka qui a remporté son 3e titre majeur cette année à l’US Open, est élue l’athlète féminin de l’année, par Associated Press (AP) au même titre que le basketteur LeBron James chez les hommes. Une distinction bien méritée par la star du tennis mondial qui a réalisé de belles choses au cours d’une année 2020 marquée par la crise sanitaire de Covid-19.
À la suite de l’arrêt des activités du tennis en raison de la pandémie, Naomi a eu le temps de lire et de réfléchir longuement sur ce qui fait l’objet d’actualité. Montrant des sentiments très humains, elle s’est distinguée en prenant position contre les injustices raciales et la brutalité policière. Et ce dimanche, la teniswoman de 23 ans a été nommée l’athlète féminine de l’année par l’Associated Press,
au terme d’un scrutin mené auprès de journalistes de l’agence de presse.
« Ça a été dur d’être isolée de ma famille pendant de bonnes parties de l’année, mais ce n’est rien en comparaison de ce qu’ont vécu d’autres personnes. C’était triste de voir les nouvelles et de lire au sujet de tous ces gens souffrant de COVID-19. Il y a aussi les répercussions sociales et économiques, comme les pertes d’emplois et les problèmes de santé mentale.
L’année a été si difficile pour tellement de personnes. En plus, de voir les injustices impliquant la police dans les cas de George Floyd, Breonna Taylor et Jacob Blake, ça m’a brisé le coeur.
Je suis fière d’avoir remporté les Internationaux des États-Unis, mais je le suis encore plus d’avoir amené les gens à discuter de problèmes de fond », a-t-elle confié dans un courriel.
À noter, Osaka était l’une des figures de la lutte contre l’injustice sociale aux USA cette année. Alors qu’elle disputait l’US Open, elle en a profité pour porter à chacun de ses matchs un masque avec le nom d’une victime de la brutalité policière: Floyd, Taylor, Tamir Rice, Elijah McClain, Trayvon Martin, Ahmaud Arbery et Philando Castile.