Au moins 88 joueuses lesbiennes ou bisexuelles participent à la Coupe du monde féminine cette année, un record. Le Brésil est le plus représenté. Ce tournoi fait beaucoup pour l’inclusivité des LGBT+ dans le sport.
La 9e édition du Mondial féminin annonce la couleur cet été. En plus de l’expansion de la compétition à 32 équipes nationales, la FIFA améliore nettement les dotations pour les différentes fédérations et chaque joueuse. Mais ce n’est pas tout. Le site d’actualités sportives Outsports a recensé un bon nombre de professionnelles ouvertement LGBT+.
12% des footballeuses qui prendront part au championnat du monde cette année sont des lesbiennes, bisexuelles, transgenres ou encore queers. Outsports dresse le bilan avec les femmes qui ont affiché leur relation ou sont publiquement sorties. Il serait difficile de savoir si une personne fait partie de cette secte si elle ne s’affiche pas. La liste des athlètes ouvertement LGBT+ s’allonge au fil des ans, bien que dans le milieu du foot masculin le coming out reste encore largement tabou.
Le Brésil est le pays avec le plus de représentations (9). Il devance l’Australie et l’Irlande avec 8 joueuses homosexuelles chacune. Les Suédoises (7) sont également concernées. L’équipe américaine en a 3 que nous pourrions déterminer. C’est une baisse pour la Team USA par rapport à l’édition de 2019 où il y en avait 5. Rien n’est certain. Ces chiffres pourraient changer tout au long du tournoi.
22 des 32 nations participantes ont au moins une joueuse LGBT. De plus, au moins 2 entraîneurs ont affiché ce statut publiquement : Pia Sundhage (Brésil) et Bev Priestman (Canada). Quelques noms important dans la liste des joueuse: Megan Rapinoe des USA et Marta du Brésil. Ces deux légendes disputent leur dernière Coupe du monde. L’attaquante américaine a annoncé sa retraite. Marta disputera sa 6 Coupe du monde.
Une visibilité en hausse !
Il y aura au moins 88 joueuses homosexuelles au total en Australie et Nouvelle-Zélande, de loin plus que toutes les éditions précédentes. C’est environ une joueuse sur 9. C’est un nombre incroyable pour une compétition internationale au plus haut niveau d’un sport. Beaucoup de stars du foot féminin ont déclaré aux médias qu’elles sont LGBTQ et d’autres vivent simplement leur vie ouvertement sur les réseaux sociaux. Cela témoigne de l’acceptation.
En 2019, on a repéré 38 joueuses ouvertement déclarées lesbiennes ou bisexuelles. Pour l’édition de cette année, c’est deux fois plus (88). Cette visibilité croissante est un signe que le sport devient de plus en plus inclusif. Et surtout le tournoi a augmenté d’un tiers (de 24 à 32 participants). Presque toutes ces femmes viennent des Amériques, d’Europe et des pays hôtes (Australie et de Nouvelle-Zélande), où les lois concernant les personnes LGBTQ sont généralement plus favorables qu’en Afrique, au Moyen-Orient et dans certaines parties de l’Asie.
Des pays comme le Nigeria et la Zambie emprisonnent les personnes homosexuelles. La Jamaïque a des lois d’emprisonnement sévères, bien que les rapports affirment qu’il n’y a aucune preuve que ces lois sont désormais appliquées. Ce n’est pas étonnant néanmoins de voir des Sud-africaines bisexuelles au Mondial, puisque l’homosexualité est légale depuis 25 ans là-bas.
La liste complète :
Argentina
Lorena Benitez – Vanina Correa – Romina Núñez – Yamila Rodriguez
Australia
Ellie Carpenter – Alex Chidiac – Katrina Gorry – Sam Kerr* – Teagan Micah – Kyah Simon – Emily Van Egmond – Tameka Yallop
Brazil
Adriana Silva – Andressa Alves – Barbara Barosa – Debinha – Kathellen Sousa – Lauren Leal – Leticia Izidoro – Marta Tamires
Canada
Kadeisha Buchanan – Quinn – Kailen Sheridan
Colombia
Daniela Montoya*
Costa Rica
María Paula Elizondo – Gabriela Guillén
Danemark
Pernille Harder*
Angleterre
Lucy Bronze – Jess Carter – Rachel Daly – Bethany England – Lauren Hemp
France
Pauline Peyraud-Magnin – Constance Picaud
Allemagne
Ann-Katrin Berger – Sara Doorsoun – Svenja Huth – Felicitas Rauch – Lea Schuller
Irelande
Diane Caldwell – Sinead Farrelly – Ruesha Littlejohn – Katie McCabe* – Grace Moloney – Aine O’Gorman – Louise Quinn – Lucy Quinn
Italie
Rachele Baldi – Lisa Boattin – Manuela Giugliano – Elena Linari
Hollande
Kerstin Casparij – Merel van Dongen – Sherida Spitse – Daniëlle van de Donk – Stefanie van der Gragt – Jacintha Weimar
Nouvelle Zélande
Annalie Longo – Hannah Wilkinson – Michaela Foster – Ria Percival*
Norvège
Anja Sønstevold – Frida Maanum – Guro Reiten – Ingrid Syrstad Engen
Philippines
Tahnai Annis* – Angela Beard – Hali Long
Portugal
Dolores Silva
Afrique du Sud
Kaylin Swart – Thembi Kgatlana
Espagne
Alba Redondo – Irene Paredes – Ivana Andres* – Teresa Abelleira
Suède
Filippa Angeldahl – Nathalie Björn – Magdalena Eriksson – Jennifer Falk – Lina Hurtig – Caroline Seger* – Linda Sembrant
Suisse
Ramona Bachmann – Alisha Lehmann
USA
Kristie Mewis – Kelley O’hara – Megan Rapinoe
Parmi les joueuses réserves :
Larissa Crummer (Australia) – Emily Gielnik (Australia) – Chloe Logarzo (Australia) – Shanice van de Sanden (Netherlands)