La Coupe du monde féminine débutera dans quelques jours. La Chine, championne d’Asie en titre, arrive en Australie/Nouvelle-Zélande avec de grosses attentes malgré un groupe difficile contenant l’Angleterre, Haïti et le Danemark.
Les Chinoises s’apprêtent à disputer le plus grand tournoi de foot cette année avec l’envie d’impressionner. Mais ce qui est sûr, le challenge sera de taille malgré l’expérience acquise à la compétition depuis des années. Finalistes en 1999, ayant 8 participations à leur actif au Mondial, les Asiatiques comptent repousser les limites cet été en Océanie. Jetons un coup d’œil sur la campagne qualificative, l’entraîneure, les joueuses importantes de la République populaire de Chine !
Malgré l’expansion de la Coupe du monde féminine qui accueille désormais 32 équipes nationales, le parcours qualificatif n’a pas été difficile pour la Chine. Il faut dire qu’il y avait au moins 5 places disponibles pour la Confédération Asiatique de Football (avec en particulier la qualification de l’Australie en tant que pays organisateur). En battant le Vietnam (3-1) en quart de finale de la Coupe continentale 2022, c’est à partir de ce moment que les « Roses d’acier » ont assuré leur place.
Déjà qualifiées pour le grand bal du foot féminin, les filles de Shui Qingxia ont progressé à chaque phase de cette Coupe d’Asie, à l’instar des victoires en demi-finale contre le Japon, champion en titre, et en finale contre la Corée du Sud. 17 mois plus tard et sous la direction de la nouvelle entraîneure, le pays très peuplé d’Asie de l’est se lance dans son voyage vers le Championnat du monde avec le titre de championne de sa zone.
L’entraîneure Shui Qingxia, une figure emblématique du foot féminin chinois !
Shui Qingxia et sa troupe ont la lourde mission de se faire respecter cette fois sur l’échiquier mondial. Avec ses tactiques pragmatiques et adaptables, elle est devenue la première femme à être nommée à la tête des « Roses d’acier » et surtout 2 mois seulement avant le coup d’envoi de la Coupe d’Asie 2022. Dans un air peu optimiste, la femme de 56 ans a su mener cette équipe qui avait été battue aux JO de Tokyo, 6 mois plus tôt, à la gloire. Cette réalisation inattendue au niveau de la zone AFC est une première pour les Chinoises depuis 2006. Et le titre continental et les victoires spectaculaires à la clé, ont fait de Shui une héroïne nationale.
Pour Shui Qingxia, il s’agissait d’un 7e titre en Coupe d’Asie. Au cours de sa carrière de joueuse, elle a participé à presque tous les tournois majeurs avec son pays de 1986 à 2001. Malheureusement, elle a raté la glorieuse campagne de la Coupe du monde de 1999, lorsque les Chinoises ont été battues en finale par les USA, aux tirs au but, en Californie.
Les joueuses à surveiller !
La Chine populaire a beaucoup de talents aujourd’hui pouvant faire la différence. Classée en 16e position au classement du mois de juin de la FIFA, elle peut défier n’importe quel adversaire avec surtout l’imprévisibilité qu’il y a au sein du groupe. Comme en 2019, la capitaine Wang Shuang est attendue au tournant. La joueuse de 28 ans, qui peut jouer au milieu ou comme deuxième attaquante, reste un virtuose de premier plan.
En tant qu’élément le plus habile du foot féminin chinois, Wang est la source de la créativité. Dommage que son leadership n’empêchait pas les résultats décevants aux Jeux Olympiques de Tokyo. Bien qu’elle ait eu peu d’impact à la Coupe d’Asie en raison d’une blessure, elle a quand même inspiré les coéquipières autour d’elle. En gros, on peut dire qu’elle est la quintessence de l’esprit du football féminin chinois.
Parmi les étoiles montantes, il y a un nom à suivre de près. Zhang Linyan a réalisé son rêve de représenter son pays. Il y a 10 ans, devant les caméras de « China Central Television », cette jeune étudiante prometteuse de l’académie Evergrande a déclaré que son objectif était d’aider l’équipe féminine de Chine à dépasser la génération dorée dirigée par Sun Wen. Et le destin a frappé fort. À 22 ans, elle a été nommée joueuse de l’année en « Super League féminine suisse » la saison dernière. En récompense, elle est sélectionnée pour la Coupe du monde.
Bien qu’elle ne mesure que de 1,52 m , la milieu de terrain offensive s’est bien adaptée aux exigences physiques du football européen. Tant en attaque qu’en défense, elle a une forte présence. À noter, c’est Zhang Linyan qui a égalisé pour la Chine lors de la finale de la Coupe d’Asie 2022 en sortant du banc.
La Chine dans un groupe D avec des équipes talentueuses !
La Chine entamera le Mondial en affrontant le Danemark. Les Anglaises font figure de favorites de cette poule D avec l’étiquette de championnes d’Europe. L’entraîneure des Chinoises se méfie des équipes européennes en déclarant ceci lors de la tournée en avril dernier sur le Vieux Continent: « L’Europe est à la pointe du développement du football féminin. Il y a un écart important entre nous et ces équipes ».
L’autre adversaire du groupe est la sélection haïtienne. Composée de joueuses évoluant en grande partie en France, Haïti progresse énormément dans le milieu du foot féminin à l’image de ses meilleurs pions Corventina et Nérilia Mondésir. C’est un gros défi pour tout un pays, car c’est sa première participation à la CDM au niveau sénior. Les Caribéennes ont quelque chose un peu en commun avec la bande à Shui Qingxia: La forte mentalité.
Comme on mentionnait au début de cet article, la Chine arrive en Australie et Nouvelle-Zélande avec une forte détermination de marquer les esprits. L’équipe féminine chinoise est une source de fierté nationale, bien que le nombre de femmes impliquées dans le foot soit nettement faible. L’objectif est d’atteindre au moins les quarts de finale. Mais attention ! Il ne faut pas précipiter. Il y a de mauvais souvenirs comme ceux des JO de Tokyo (une débâcle (8-2) contre les Pays-Bas).