Par Douby Jean
Dans notre pays, le football, le volleyball et le basketball sont les sports les plus en vogue que ce soit par le nombre de pratiquants, le nombre de moniteurs mais également une panoplie d’espace de jeu, n’empêche que certaines personnes s’adonnent à la pratique d’autres disciplines sportives comme la boxe, le taekwondo, le tennis ect. Ainsi, dans cette localité du département de l’Artibonite, Deschapelles, le tennis est vraiment répandu.
À Deschapelles, s’il n’ y a pas de clubs de football, de volleyball et de basketball pour représenter cette zone sur la scène nationale, le tennis est le seul viatique pour les deschapellois de montrer au pays tout entier de quoi ils sont capables en matière de sport.
Maxène Joseph, l’un des moniteurs au Club Tennis de Deschapelles (CTD) a relaté les différentes raisons qui sont à la base de la création de ce club: ” On a créé ce club dans le but de diminuer le taux de délinquance dans notre communauté. C’est un club à but non lucratif dont les pratiquants n’ont rien à verser comme salaire pour l’intégrer. Vu que nous vivons dans un milieu rural et les parents n’auront pas assez de moyen pour offrir une raquette à leurs enfants voire que celle-ci peut se briser et qu’on doit changer les filets à un certain moment . Mais, tout ceci est possible grâce au support financier de Jennifer Grant, la fille du fondateur de l’hôpital Albert-Schweitzer.”
Maxène ne tarit pas d’éloge à l’égard de ses joueurs: “Actuellement, nous sommes une référence pour le tennis au niveau des jeunes dans le pays. Quelque soit la compétition à laquelle on participe, on glane le maximum de trophées que possible. En effet, Youdancie Cadet est le n°1 dans la catégorie 18 ans fille. Récemment, Thovens Dorzina (catégorie 18 ans – garçon) s’est adjugé un trophée dans le tournoi de niveau I organisé au Centre Olympique durant l’été dernier même cas de figure pour Fabrice Jean Phillipe, n°1 dans la catégorie 12 ans. Dans le tennis ten, balles orange du côté des filles, Christanaelle Auguste issue de notre formation se trouve en tête du tableau , Dabens Vertidor, n°1 chez les garçons.”
D’un autre côté, Fabrice Jean Phillipe, n°1 dans la catégorie 12 ans chez les garçons, a mentionné que ses parents sont ses meilleurs supporters et par ailleurs, son rêve le plus profond est de devenir un professionnel: ” Cela fait exactement deux ans depuis que je pratique ce sport. J’ai fait ce choix en raison de mon admiration pour ceci. Novak djokovic est mon icône et mon rêve le plus cher est de devenir un professionnel. Par conséquent je travaille régulièrement pour y arriver, je fais toujours en sorte d’obéir à la lettre aux dictons de mon entraîneur et de plus, j’ai le plein support de mes parents”
À regarder ces jeunes pétris de talents qui restent coûte que coûte souder à leurs raquettes, on se demande pourquoi l’état haïtien n’éjecte pas une somme pour un encadrement sûr et adéquat ainsi que la valorisation de ces athlètes natif-natal au lieu de s’attarder à chaque reprise sur un succès réalisé par un athlète d’origine haïtienne sur l’échiquier international.