Dans une interview accordée à quelques jours du match contre l’équipe haïtienne, le sélectionneur du Nicaragua Juan Vita s’est exprimé sur son objectif aux qualifications du Mondial 2022. Pour y arriver, l’Argentin a compris qu’il faut de prime abord prendre la mesure des Grenadiers qui sont quand même favoris.
Le Groupe E des éliminatoires de la Coupe du monde au niveau de la CONCACAF connaîtra son vainqueur ce mardi. Le Nicaragua et Haïti sont en tête avec 6 points chacun pour une meilleure différence de buts pour la formation caribéenne. En cas de match nul, le Grenadiers accéderont au second tour de ces qualifications. Les Pinoleros, de leur côté, doivent s’imposer s’ils veulent continuer à rêver les paysages du Qatar.
Dans cette optique, le sélectionneur de l’équipe nicaraguayenne qui depuis son arrivée réalise un travail colossal, se montre confiant. L’ancien coéquipier de Radamel Falcao, Javier Mascherano et Gonzalo Higuain au centre de formation de River Plate, réussit à donner de l’élan à une équipe centraméricaine qui avance avec les moyens du bord. Selon lui, la rencontre à Port-au-Prince sera décisive face à une équipe haïtienne bien armée.
« Le match va être difficile. Haïti a des joueurs qui évoluent en France, Belgique, Bulgarie, Chypre, MLS, etc. Donc c’est clairement le favori. S’ils veulent remporter ce groupe, ils vont devoir nous battre. Et l’on ne va rien offrir à personne.
L’objectif est de se qualifier pour le 2e tour des éliminatoires de la Coupe du monde, ce serait seulement la deuxième fois que le Nicaragua y arrive.
Tout le monde fait de gros efforts pour qu’on puisse bien travailler et que le football se développe au Nicaragua. Ça commence à porter ses fruits. Lors du premier match des éliminatoires, contre les îles Turques-et-Caïques, on a gagné 7-0, le plus gros score de l’histoire du pays. Après, on est conscients de nos moyens limités. Le cœur te donne parfois ce que les ressources économiques ne t’offrent pas.»
À noter, Juan Vita a mis fin à sa carrière de joueur à seulement 22 ans pour embrasser le coaching, d’où il a obtenu ses diplômes d’entraîneur et de psychologue. Au début, il a travaillé avec Claudio Vivas, l’adjoint historique de Bielsa à Banfield. Avant de diriger cette sélection nicaraguayenne, Juan Vita a fait des formations en psychologie du sport à la Fédération du Costa Rica et à celle du Guatemala. Il a été aussi de passage au Panama.