On est le vendredi 8 août 2014, le Stade de Reims accueillait le Paris Saint-Germain en ouverture de la saison. Alors que le score était (1-0) en faveur des visiteurs, l’international haïtien Jonhy Placide avait arrêté un pénalty du Suédois, Zlatan Ibrahimovic, de quoi l’empêcher de s’offrir un triplé par la suite. Ce jour-là, les Rémois ont sauvé le point du nul (2-2) après avoir été en difficulté dans une rencontre à rebondissements.
Récent vainqueur du Trophée des champions à l’époque, le Paris Saint-Germain avait été tenu en échec par Reims (2-2), le vendredi 8 août 2014, à l’occasion de la première journée de la Ligue 1. Si Ibrahimovic a réalisé un doublé pour les Franciliens, son poteau et son penalty manqués ont empêché les siens de tuer le match. Mais en face, il y avait un adversaire coriace et un gardien de grand soir: son nom est Johny Placide.
Un match difficile pour les deux clubs pour commencer la saison !
Le PSG a souffert face à une solide équipe de Reims qui a su prendre sa chance en plein cœur de la rencontre. Malgré la présence de Thiago Silva, titularisé avec le brassard de capitaine, et Cavani, positionné côté gauche dans un très classique 4-3-3 avec Ibrahimovic et Lucas aux avant-postes, le match a été difficile pour les visiteurs. Globalement dominateur mais manquant cruellement de réalisme devant le but adverse, le club de la capitale s’est contenté d’un match nul à Reims (2-2) pour débuter l’exercice 2014-15 en Ligue 1.
Zlatan Ibrahimovic a ouvert la marque à la 7e minute de jeu. Si les visiteurs avaient déjà imposé leur jeu, leur domination allait se dérégler en quelques minutes. Sur une bonne passe de Verratti pour Ibrahimovic devant le but champenois, le meilleur buteur parisien trouvait le poteau (17e). Puis, anticipant le pied en opposition de Tacalfred, « Ibra » se laissait tomber. L’arbitre de la rencontre Stéphane Lannoy a sifflé généreusement pénalty pour les protégés de Laurent Blanc. Mais le tir du Suédois était arrêté par le Grenadier Johny Placide à la 19e minute. Après deux grosses occasions parisiennes, les Rémois allaient trouver la faille sur un coup franc. Prince Oniangué profite d’un espace dans la défense du PSG pour égaliser (1-1, 22e).
La révolte du double champion en titre n’y changeait rien. Bien servi par Pastore, Cavani excentré côté gauche manquait sa frappe, qui passait au-dessus du cadre (25e). Devant un PSG fébrile devant sa ligne et maladroit face au but adverse, Reims en profitait. Sur un centre de Charbonnier, Devaux trompait Sirigu, alors que la défense parisienne était aux abonnés absents sur cette action. L’équipe emmenée par Jean-Luc Vasseur prenait alors l’avantage dans ce match. Nous jouions la 35e minute de jeu (2-1). Coup sur coup, Lucas, dont le tir passait au-dessus de la transversale (37e), et Cavani, qui ne cadrait pas sa frappe sur un centre de Van der Wiel (44e), voient leurs tentatives échouer avant la pause.
Au retour des vestiaires, le match redémarrait sur le cap de roue. Assommés par le pragmatisme des locaux, les hommes de Laurent Blanc ont pourtant tout donné. Ils ont attendu jusqu’après l’heure de jeu pour finalement réagir. Et c’était sur une action instiguée par l’inévitable Zlatan que la situation parvenait à évoluer en faveur du club de la capitale. Après avoir percé côté droit, « Ibra » lançait un ballon piqué dont il a le secret. La balle passait la ligne de but malgré la tentative manquée de Placide de la détourner, surpris par sa trajectoire. Cavani, à l’affût, poussait la balle définitivement dans le filet. Une égalisation qui avait finalement été attribuée au numéro 10 parisien (2-2, 63e).
Par la suite, les hommes de Laurent Blanc avaient beau prendre le contrôle du ballon, mais ne parvenant à prendre le contrôle du match et n’accéléraient que dans la toute dernière minute du temps additionnel, où Aïssa Mandi repoussait le danger à deux reprises sur sa ligne. Le Stade de Reims pouvait enfin respirer. Et aux Parisiens de se rappeler au train-train de la Ligue 1, où les “petits poucets” allaient se sublimer toute la saison pour faire tomber le favori. Pour la 3e année de suite, les dirigeants qataris n’ont toujours pas vu leur équipe s’imposer en ouverture du championnat.
Ce match nul avait sans doute une petite saveur de victoire pour l’entraineur rémois Jean-Luc Vasseur, qui pour ses grands débuts sur le banc du club, pouvait se targuer d’avoir su tenir en échec le PSG, l’immense favori à sa propre succession. Mais celui qui a le plus de mérite ce jour-là était Johny Placide, fatigué par les assauts parisiens où il avait repoussé 4 tirs. Ibrahimovic, Lucas, Cavani et compagnie avaient 64% de possession, réussissant 14 tirs et 90% de passes correctes. Ce grand PSG s’est heurté au gardien haïtien. Ce dernier avait expliqué comment il a su berner le Suédois.
« C’était difficile de rentrer dans ce match en encaissant un but rapidement. Mais ce penalty me remet dedans et me fait prendre confiance. «Ibra» n’est pas bête, il sait qu’on regarde les vidéos. Je le joue à l’intox. Je savais qu’il tirait souvent à droite. C’est un jeu d’intox. Il lève la tête juste avant de prendre son élan et il baisse la tête. Au moment où il me regarde, je l’emmène à droite et au moment où il baisse la tête, je change de mon côté. Ça m’a réussi ce soir. C’est bien pour le groupe», telle avait été la déclaration du transfuge du Havre AC qui a joué en lieu et place du gardien rémois numéro 1, le Togolais Kossi Agassa.
Un match inoubliable pour Johny Placide. Cette belle performance fait donc partie de sa belle collection. Et Ibra s’en souviendra toute sa vie.