Par Douby Jean
2016, 2017, 2018 sont trois années diamétralement opposées pour le football dans la capitale culturelle du Sud-Est, Jacmel. À chacune sa petite histoire. Mais bon, en faisant la radiographie de ce sport dans cette région, à l’heure actuelle, il est truffé de désillusions, de résultats acerbes, compendieusement c’est le cauchemar jacmélien dans son ensemble. Sur ces propos, suivez notre regard !
Durant l’année 2016, on a pu assister au plus grand pas marqué par un club jacmélien dans le panorama du football haïtien. Si auparavant, des équipes comme l’ASJ, l’Adonaï pour ne mentionner que celles-ci, n’avaient jamais accédé à l’élite du foot national, une chose est sûre et certaine, l’AS Sud-Est sous la baguette magique d’Andrice Wilner Laurent et au moyen d’une réalisation d’anthologie de James Michel Peter contre la PNH dans la grande finale de la zone Sud, a bien emballé ce présent pour l’offrir aux mordus du ballon rond résidant dans la cité d’Alcibiade Pommayrac. En somme, c’était la sensation d’une mission bien accomplie, un rêve qui est devenu réalité, l’occasion de lancer les joyaux de la zone et de montrer au pays entier, qu’à côté de sa renommée culturelle, cette cité avait du nouveau à offrir.
2017 était incontestablement l’année tant désirée et attendue par le fameux public jacmélien. Presque toutes les deux semaines, enfants, jeunes, vieux, riches, pauvres, quelque soit la classe sociale dont les personnes appartenaient, prenaient rendez-vous au Parc Pinchinat pour venir acclamer leur équipe de coeur et également pour venir admirer cette nouvelle couche de peinture déposée avec l’attention la plus soutenue sur le tableau de la cité de René Dépestre.
En un laps débuta l’aventure pour les guerriers de la petite batterie. Une entrée remarquable, entachée de 11 matchs d’invincibilité, c’était l’adversaire à battre. En effet, la première partie de saison se termina en demi-finale lorsque ASSE est allée s’écraser contre l’expérimenté, le Racing des Gonaïves. Mais, pour un petit poucet, c’était un parcours assez glorieux. Cependant, l’autre bout de l’aventure allait être catastrophique à cause des résultats plutôt décevants. De toute façon, l’essentiel a été fait car les coéquipiers de Lafond Jean Albert ont pu conserver leur place en Division 1.
Et 2018, c’est tout à fait l’année a double facette, tout se jonglait entre rêves et désillusions. Ainsi, avec la montée de Victoria en seconde division nationale, le football jacmélien avait pris sérieusement du gallon en ayant au moins une équipe à tous les niveaux. Force est de constater que l’AS Sud-Est a très mal débuté ce nouvel exercice, pourtant c’était quasiment le contraire pour Victoria qui était plutôt l’une des meilleures de la zone Sud. Toutefois, avec un nouveau comité à la tête des Vert et Blanc, et un staff technique flambant neuf sur le banc de la formation de D2, plus d’un s’attendait à mieux des ambassadeurs de cette cité. À la surprise générale, tout a basculé. De leur côté, les protégés d’Andrice Wilner Laurent ne pouvaient plus s’en passer de ce mauvais sort, ne pas pouvoir gagner en déplacement et de l’autre côté, il y une dénaturation, un sérieux dégringolade, une régression énorme et inexplicable des hommes logés dans le groupe Sud I. Comme résultat final, l’AS Sud-Est plonge en D2 et Victoria retourne en troisième division. Une année cauchemardesque pour le football jacmélien.
Mais, à qui la faute ? Une chose est certaine, le cas (football jacmélien) s’est aggravé et le malade a été transféré aux soins intensifs, maintenant, il reste à savoir si son état s’améliora dans les années à venir ou s’il va finir entre quatre planches.