Par Gary Eliézer
Le début de la saison a été tortueux pour l’Arcahaie FC, cette petite équipe de la cité du drapeau, créée, il y a quelques années qui fait ses premières armes en D1 après un parcours glorieux en ascension. Le club mené par l’expérimenté Jean Hubert Anglade (bien que boycotté), était assez décevant et totalement divisé avec des clans par-ci et par-là après les 6 premières journées et les conséquences: un bilan de 2 victoires, 2 nuls pour autant de défaites mais surtout un jeu décousu. Dès lors, les rumeurs enflaient pour finalement accoucher dans les jours…Kenel Thomas sur le banc de touche qui a su trouver le bon adhésif qui allait coller toutes les parties de cette formation, principalement les joueurs.
Les mauvaises langues ont souvent avancé qu’en championnat national il n y a pas une grande différence entre les équipes voire même techniciens, prétextant que n’importe qui peut soulever le trophée moyennant un public agressif. Sans prêter à équivoque, mais Kenel Thomas vient de prouver le contraire en reconfirmant sa place à cette liste d’entraîneur qui a sa patte sur le jeu, et en peu de temps, il a donné une identité au club cher du rappeur très populaire, Izolan.
Il a déposé ses valises dans la cité de Catherine Flon en mars après deux années comme directeur sportif au Don Bosco, et l’objectif était clair pour ce disciple de Franck Civil : « reprendre le terrain pour faire un nouvel exploit, » comme il a si bien déclaré dernièrement dans une interview. Mais le pari était risqué pour celui qui a déjà entraîné 12 équipes de D1 avant sa venue à l’Arcahaie et pour ses débuts, il a pris une déculottée face au Fica (0-3) et la suite était semblable, engrangeant que 8 points en 9 journées avec une place de premier non relégable à la fin de la série d’ouverture (16 points, seulement 2 victoires pour 5 défaites).
Il a fallu la pause de l’intersaison pour “l’effet Thomas” prendre naissance et l’application est venue au cours de cette série de cette série de clôture. Il impressionne tout carrément à la tête de ce petit poucet avec presque le même groupe de joueurs. Son style de jeu et son apport sont indéniables. L’Arcahaie FC présente donc mieux avec un style de jeu qui semble convenir aux frères Thomas (Richardson et Clifford) qui se sont imposés dans le système de Kenel Thomas qui met en évidence Maillelove Dorvilien et Esdras Philippe qui marquent les buts.
Les résultats, vous le connaissez tous, la transformation est beaucoup plus impressionnante que l’eau qui se transforme en vapeur, Arcahaie FC termine premier de la phase de fermeture, se qualifie directement pour les demi-finales des playoffs avec en poche 11 victoires en 15 matchs pour 2 nuls, 16 buts marqués, seulement 6 encaissés. Cosmopolites et Baltimore peuvent s’estimer heureux de ne pas subir l’effet Thomas” qui a fait tant de victimes dont l’AS Mirebalais qui restait sur une série de 21 matchs sans défaite à domicile.
Après années 90 et 2000 flamboyantes à la tête des grandes équipes comme le Roulado, le Don Bosco, le Tempête pour ne citer que celles-là avec des systèmes de jeu de combinaisons séduisantes et des contre-attaques avec des grands joueurs dont: Jean Rebert Ménélas, Vaniel Sirin, Wilnot Saint-Juste, etc. Kenel Thomas excelle désormais dans un club où le collectif dépasse les individualités. Arrivera-t-il à glaner le titre le 23 décembre ?