Par Douby Jean
Jeudi dernier a été un jour remarquable dans l’histoire du Don Bosco de Pétion-Ville qui a pu glaner son 4e titre national après 2003, 2014 (série d’ouverture), 2015 (série d’ouverture) contre une flamboyante formation de l’Arcahaie (2-1) dans l’antre du parc Levelt. Le fait marquant de ce titre, c’est qu’il porte les paraphes d’une équipe composée en majeure partie de jeunes joueurs. Sur ce, suivez mon regard !
En début de saison, le Don Bosco comptait plusieurs pions expérimentés dans son sein et après une phase régulière laborieuse, il a gravi le podium des playoffs. Cependant, il a fini par échouer au premier tour contre le Baltimore. Depuis lors, beaucoup d’eau ont coulé sous les ponts comme le départ inattendu de Benchy Estama qui à ce moment dirigeait les débats dans le tableau des meilleurs buteurs du championnat national. Dumy Fédé, Samuel Mardoché Pompée, Peterson Desrivières, Kerlins Georges, Waldo Vernet ont tous vidé le plancher et il faut aussi noter la blessure de Judeson Elisca.
Comme quoi tout a basculé dans les rangs des “Mechan-Mechan”. De fait, il revenait au patron technique Junior Nathoux la lourde responsabilité de monter une équipe compétitive. Alors, il s’est laissé séduire par les jeunes talents qui rayonnaient dans les colonnes de l’équipe réserve et a décidé de faire le voyage avec eux. Un effectif flambant neuf, avec des jeunes qui allaient faire leurs premières armes en élite nationale. Tout portait à croire que c’était très osé de la part des ambassadeurs de Pétion-Ville. D’ailleurs, ces derniers ont mal entamé la série de clôture et les fervents supporters à travers les réseaux sociaux se montraient très acides à l’endroit des dirigeants du quadruple champion national pour avoir laisser filer un lot d’expérimentés pour céder la chaire à des gamins. À un certain moment, le Don Bosco se trouvait à quelques pas de la zone de relégation.
Bénéficiant du retour de Kenley Dédé (20 ans) qui était annoncé du côté de l’AS Sud-Est, la forme faramineuse de Naël Wellofsky Élysée âgé seulement de 17 ans et celui d’Éliader Dorlus (21 ans), le poumon de ce club, la situation s’est vite transformée pour les coéquipiers d’Hervé Joseph qui ont vraiment pris les choses du bon côté et aligné des résultats si intéressants qu’ils ont terminé sur la 3e marche du tableau. Et la suite, ces joyaux ont survolé le 1er tour et les demi-finales en balayant tour à tour les deux équipes Saint-Marcoises avant d’aller remporter le titre en trois parties contre l’Arcahaie. Un sacré exploit pour cette formation.
Points de divergences et communs
Tout de go, l’équipe ayant disputé le premier tour avec les Benchy, Kerlins pour ne mentionner que ceux-ci avait engrangé seulement 22 points sur 45 possibles cependant les partenaires de Peterson Pierre Louis quant à eux, se sont adjugés la 3e place avec 24 unités. Toujours est-il que le Don Bosco est le genre de rival difficile à manoeuvrer dans son temple voire même invincible. Ainsi, si leurs prédécesseurs ont eu quelques sueurs froides à domicile à l’image de leur revers contre Arcahaie, les nouveaux protégés de Nathoux n’ont tout simplement pas connu le goût de la défaite.
Au delà de tout cela, ces deux versions se croisent au carrefour des meilleurs artificiers puisque si Benchy Estama avait posé ses mains sur le titre de meilleur buteur de la série d’ouverture avec la bagatelle de 10 réalisations, Naël Wellofsky Élysée pour sa part, a marché sur les pas de son aîné mais un trône qu’il partage avec le fer de lance du Fica, Bocius Stanley Joseph.
Tout compte fait, suite à leur sacre, les compagnons de Danley Jean-Jacques (18 ans) ont la vive possibilité de faire un nouvel exploit car ils seront opposés à ceux de Dany Camille. Vont-ils grappiller ce nouveau trophée ? On connaîtra la réponse ce dimanche.
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