Des talents, ils n’en manquent pas en Haïti, certains se différencient par leur manière de mener ou leur conservation de balle, d’autres par leur clairvoyance dans le jeu, leur affinité technique ou du moins leur instinct de buteur. Pour Roberto Geffrard, Maestro est surtout un meneur de jeu du type de l’ancien international portugais Rui Costa dont quelqu’un peut tomber sous le charme en un laps de temps.
Bellegarde n’est pas du lot de ceux qui ont caractère veule. Ayant un pied droit dévastateur qui a fait tant de misères à maintes de ses adversaires, il était et reste l’une des étoiles montantes du football haïtien. Pur produit de l’école nationale des talents sportifs (ENTS) surtout de la fabuleuse opération 2018, il se distinguait des autres par sa sagesse qui faisait de lui un joueur respectueux que ce soit sur ou en dehors du terrain et était égalément aimé de tous. Ayant tout le potentiel pour devenir l’un des figures de proue du football haïtien un mélange de méchansté et de négligence de nos fameux dirigéants a chamboulé la carrière de ce dernier.
Roberto Geffrard à propos de Bellegarde
“J’ai fait la connaissance de Maestro lors d’une journée de détection pour retenir des joueurs pour l’école nationale des talents sportifs. Non athlétique et doué d’un potentiel technique très impréssionant, moi, Maxime Auguste et le très regretté de mémoire, Yves Phillogène Labaze ont tombé pour ce prodige bercé pour un point de technique intriguante, une très bonne lecture du jeu pour ce talent ô combien extraordinaire. En intégrant, le projet baptisé “Opération 2018” basé au ranch de la Croix-des-Bouquets, Bellegarde était le chouchou de tous. Ainsi, vu l’immensité de son talent, le natif de Jacmel fut l’un des 11 joueurs retenus parmi une légion de 31 jeunes joyaux du football national par un groupe d’entraineurs brésiliens de concert avec le ministère des sports dans un programme appelé Ôle Brazil. . Une fois en terre brésilienne, les Grenadiers ont passé une année là-bas. Une année où Maestro a pu conquérir des coeurs puisque la majorité des compétitions qu’il avait pris part avec ses coéquipiers soit qu’il l’achevait avec l’étiquette de meilleur passeur ou du moins de meilleur joueur. Ses performances stratosphériques ont pu faire le coq à une légion d’équipe au Brésil dont Vasco, Botafogo qui ont manifesté grandement le désir d’avoir ce génie dans leur rang mais malheureusement nos fameux dirigeants n’ont pas fait les suivis.
Avec ces jeunes de l’École national des talents sportifs nous avions été dans plusieurs pays : en Espagne, en France, au Brésil, au Salvador, au Panama et tant d’autres pays où on a su prouver la véracité des talents des haïtiens mais malheureusement on m’a licencié à la tête de la sélection nationale des moins de 17 ans et a remis les commandes à des techniciens Français, dès lors le calvaire du Jacmélien s’est débuté. Non apprécié par ce nouveau encadrement technique, il a été placé à un poste qui n’était pas sien plus précisément comme un récupérateur pourtant on peut construire une équipe autour de Jephté grâce à sa classe, sa clairvoyance dans le jeu. C’était un vrai meneur, un bon organisateur de jeu pour ne pas dire une copie fidèle de Rui Costa mais n’était pas adoré par les entraineurs français qui n’ont pas su manoeuvrer ce petit prodige et cela commençait à gangréner la carrière de ce jeune joueur qui perdait confiance en soi au fur et à mesure.
Quand j’ai pris les commandes du Racing Club Haïtien, j’ai voulu l’avoir dans mon équipe mais il s’est plutôt tourné vers un autre club. Une fois que j’ai appris qu’il était malade, j’ai été grandement touché vu le genre de personnage qu’est Jephté le symbole de la sagesse, de l’humilité mais tout récemment j’ai pu entendre qu’il a recommencé à taper les ballons cela m’a énormément fait plaisir.”