La situation dégénère à Port-au-Prince et dans plusieurs villes de provinces en Haïti depuis vendredi dans l’après-midi où plusieurs entreprises commerciales et hôtelières ont subi la fureur des manifestants, en raison de la hausse drastique des prix des produits pétroliers. Touché par les images sur le web, l’international haïtien du FC Aktobe, Jean-Eudes Maurice tient à envoyer un message à la population haïtienne, dans une interview accordée à Haïti-Tempo.
“J’ai un message pour le peuple d’Haïti. Je ne peux rester indifférent à tout ce qui se passe dans mon pays. J’espère de tout coeur que tout le monde m’écoutera. Haïti est le meilleur pays du monde, celui de mes parents. J’ai beaucoup de respect pour ceux qui y vivent. Aujourd’hui j’envoie cette note avec beaucoup de tristesse parce que je vois les images à travers les réseaux sociaux.
On est un peuple très fort à travers tout ce qu’on vit. Aujourd’hui le pays est en feu. On a droit de faire des erreurs mais il faut ramener la raison. On n’est pas fier de voir ces images. Laissez-nous croire que c’est le meilleur pays du monde avec nos belles plages, celles de Jacmel là ou je viens, avec les hôtels qu’on essaie de construire, avec les gens qui investissent. Je n’ai pas envie de voir ce qu’on partage actuellement de Port-au-Prince.”
Le joueur évoluant au Kazakhstan essaie d’apporter une amélioration à ce qui se passe au pays. Pour lui, des pourparlers auraient pu changer la donne.
“Je crois au dialogue. Comme je l’ai déjà dit dans de précédentes interviews, le problème en Haïti aujourd’hui c’est la communication. Il faut qu’on trouve une entente avec les concernés. Une entente entre les haut gradés et la population. Il faut prendre les choses en main. Il faut arrêter et revenir à la raison. Écoutez le peuple!”
Formé au PSG, Jean-Eudes n’a pas hésité à mettre en avant son côté chauvin. Il appelle le peuple à cesser la violence.
“J’aime Haïti, je prie pour Haïti, pour une meilleure Haïti. Partout où je vais, j’amène le bicolore avec moi. J’appelle le peuple à revenir au calme. ‘Ann mete tèt nou ansanm ! Kominikasyon, Kominikasyon’
Toutes les personnes qui mettent le feu dans les business, dans la rue, dans les voitures, j’appelle ces gens-là à arrêter et prendre conscience.
C’est mon message aujourd’hui avec plein de tristesse. Nous les Haïtiens en France et ailleurs, laissez-nous de belles images, laissez-nous croire que c’est le plus beau pays du monde!”