Aux USA, on prend le foot féminin très au sérieux. Ce qui est tout à fait cohérent au fait que les Américaines sont quadruples championnes du monde. En effet, à partir du mois d’août à venir, une nouvelle Ligue sera lancée pour concurrencer la NWSL.
Il y aura deux Ligues féminines professionnelles (D1) aux États-Unis à partir du mois d’août, lorsque la « USL Super League » fera son apparition. La tenue de cette nouvelle compétition dans le paysage du foot américain a été confirmée en février dernier. Et la présidente, Amanda Vandervort, a rencontré des journalistes pour discuter sur tout ce qui est à définir.
La USL Super League sera officiellement lancée en août avec la participation de 8 équipes lors de sa première saison, dont on peut citer: Brooklyn, Charlotte, Texas, Fort Lauderdale, Lexington, Spokane, Tampa Bay et Washington. 6 d’entre elles sont dans le fuseau horaire de l’Est. Dans un premier temps, le concept a été vu en tant qu’une ligue de deuxième division, mais l’année dernière, les dirigeants ont changé de cap. D’où la saine concurrence avec la « National Women’s Soccer League », en place de puis en 2013. Sachant qu’aux USA, le foot ne limite pas le nombre de ligues qui peuvent exister dans chaque division.
La NWSL a fait la déclaration suivante à « The Equalizer » après l’annonce officielle de la création de la Super League:
« Nous félicitons l’USL pour ses efforts pour lancer une ligue professionnelle. Nous connaissons le travail et l’investissement requis. En tant que ligue féminine la plus compétitive au monde, il y a peu de places disponibles dans la NWSL. Plus d’opportunités de concourir professionnellement est une bonne chose et nous sommes intéressés de voir comment une nouvelle ligue pourrait contribuer à la croissance continue de notre jeu. »
Par ailleurs, il y a des exigences énoncées dans les normes. La USL Super League répond à ces exigences. Par exemple: 8 équipes au cours de la première saison, tous les stades doivent accueillir au moins 5 000 personnes, et le propriétaire majoritaire de chaque équipe doit posséder au moins 35 % et avoir une valeur nette individuelle de 15 millions de dollars.
L’autre point d’intérêt à signaler est le calendrier, un problème que la NWSL traite depuis une décennie et qui s’est intensifié récemment. La Super League de son côté avancera avec un calendrier de l’automne au printemps pour s’aligner sur le calendrier mondial. Ce qui sera avantageux sur le marché international des transferts et pour la programmation.
En parlant de mercato, Il n’y aura pas de repêchage universitaire dans la USL Super League, ce qui signifie que toutes les joueuses sont des “agents libres”. Cela contraste avec le système de draft de la NWSL. Les équipes de l’USL ont également mis en place des pipelines, d’où 40 académies féminines sont à bord pour 2024, toutes directement liées à des équipes de l’USL W-League (compétition d’été amateur) ou de la USL Super League.
Plusieurs sources ont noté que le salaire minimum de la USL Super League, n’étant pas encore finalisé, pourrait être d’environ 35 000 $, ce qui refléterait en grande partie le plancher salarial de la NWSL (37 856 dollars en 2024). La Ligue a récemment signé un accord avec CBS Sports pour diffuser les rencontres pour la diffusion des matchs des équipes masculines, et les discussions vont bon train pour les féminines.
Pour en finir, certaines des 8 équipes concernées sont déjà à la recherche de joueuses. Plusieurs sont en course pour mener à bien des projets de stade. D’autres doivent encore annoncer les entraîneurs, le personnel technique et les partenaires commerciaux.