Interview: Entretien avec le président de la fédération haïtienne de jeu de dames -64, Bregenet Lamour

Ce mois de février ramène le 1er anniversaire de la Fédération Haïtienne de jeu de dames 64, Haiti-Tempo a rencontré le président de cette entité, docteur Bregenet Lamour qui nous parle de cette structure dont le siège social est situé à Mirebalais.

HT: On a l’habitude d’entendre ainsi parler de la Fédération Haïtienne de jeu de dames; parallèlement on remarque depuis quelques temps, la Fédération Haïtienne de jeu de dames (-64), comment est né cette nouvelle structure? Pouvez-vous nous raconter ?

BL: Le jeu de dames en découle de plusieurs variantes qui peuvent être caractérisées par les cases utilisées, ainsi, on peut jouer sur plusieurs dimensions de damier comme un plateau de 12 X 12 (144 cases) qu’on utilise généralement au Canada, 10 X 10 (100 cases) qui est le niveau standard et plus populaire chez nous mais également 8 X 8 (64 cases). Autrefois, la section 64 se trouvait au sein de la Fédération internationale des jeux de Dames (FMJD) mais en 2015 suite a une assemblée générale où les représentants des différentes nations ont voté la position dominante du jeu de dames de 100 cases, c’est ainsi que cette branche allait laisser la FMJD pour en devenir IDF qui est la Fédération Internationale Jeu de Dames -64. C’est à partir de cela que nous avons décidé de créer cette fédération en Haïti en février 2017, cela sous-entend, que nous sommes bien différents de la Fédération Haïtienne de jeu de Dames, dirigée par Spely Laventure et nous sommes déjà affiliés à l’IDF.

HT: Et quelle est la relation entre votre fédération et celle de jeu de Dames ?

BL: Rien de mal à signaler, bien au contraire, la Fédération Haïtienne de jeu de dames, par le biais de son président, Spely Laventure nous a servi de piston à notre début.

HT: Quelle est la représentativité du jeu de dames- 64 au plan national?

BL: Pour le présent moment toutes nos activités à la federation se concentrent dans le plateau central notamment dans 3 villes: à Mirebalais, Hinche et également Lascahobas; cependant notre objectif est basé sur le long terme, d’ailleurs notre plan c’est d’atteindre en 10 ans les 10 départements du pays. pour cette année, la priorité est le Nord.

HT: La Fédération Haïtienne de jeu de dames -64 est-elle affiliée au COH?

BL: Il faut signaler que, la Fédération mondiale de jeu de dames (FMJD) qui a été créée en 1947, ne fait pas encore partie du comité olympique international (CIO), n’en parlons même pas pour l’IDF qui est toute neuve, tout cela c’est pour vous dire qu’il serait un peu difficile pour nous avec le COH mais nous allons envoyer bientôt notre dossier pour présenter une demande d’affiliation formelle.

HT: Lorsqu’on dit sports cérébraux, on voit plusieurs gammes comme Scrabble, jeu de dames, de go et d’échecs, etc. Quel est le lien entre toutes ces variantes ?

BL: Ils partagent tous des qualités communes. À la Fédération Haïtienne de jeu de dames 64, les clubs affiliés sont composés de plusieurs sections: Échecs, Scrabble, bien sûr le jeu de dames 64 cases mais également 100 cases.

HT: Ces clubs sont gérés par la Fédération?

BL: Non, nous sommes là pour développer le jeu sur l’ensemble du territoire. Le club de Mirebalais est administré par des gens, issus de la ville idem pour Lascahobas et Hinche.

HT: Le comité exécutif se compose de combien de membres?

BL: je me suis fait accompagner de 4 membres au comité exécutif : Jolicoeur Pierre Altanasse comme vice-président, Jocelyn Jean qui s’occupe du secrétariat général, Roberto Bernardo et Mireille Jean-Baptiste sont respectivement trésorier et administratrice.

HT: Parlons maintenant du dossier Presmade Bien-Aimé qui n’a finalement pas fait le voyage pour la Jamaïque afin de participer à la première édition du championnat Panaméricain de jeu de dames (-64)? Quel a été le problème exactement ?

BL: Pour être clair et précis, le problème est d’ordre administratif. Nous sommes une jeune Fédération et nous sommes encore à la phase d’apprentissage. Presmade Bien-Aimé est mineur, il ne pouvait pas participer à la compétition sans un accompagnateur et nous avons pris les dispositions nécessaires mais à moins de deux semaines du début de la compétition, cette personne choisie a eu un empêchement, vu nos faibles moyens, il était impossible de trouver un autre accompagnateur dans cette courte période.

HT: Merci d’avoir répondu à nos questions Dr. Bregenet Lamour…

BL: C’est à moi de remercier Haïti-Tempo pour cette interview

(Propos recueillis par Gary Eliézer pour haititempo.com)