Middle blocker des Tigers depuis près d’un an, Senel Volvick Dupuy, né à Port-Margot un avril 1989, représente actuellement un atout majeur pour le volley-ball haïtien, ce sportif remarquable a prêté ses services comme entraineur adjoint à la sélection Haïtienne des moins de 18 ans qui a décroché la 4e place au tournoi de la CAZOVA à la Barbade en décembre dernier.
Vainqueur de plusieurs titres sur le plan national avec ses deux clubs de coeur, ASVFP et Tigers, c’est lui, agronome de formation qui nous parle de sa vie, ses expériences, du volley-ball en général. Lisez notre interview avec lui.
HT: En résumé qui est Senel Dupuy?
SD: Senel Volvick Dupuy est un volleyeur haïtien qui est né le 1er Avril 1989 à Port-Margot dans le département du Nord, je suis également agronome de profession. J’ai commencé avec le Volley-ball à l’âge de 12 ans.
HT: Opter pour le volley-ball à 12 ans, était-ce une chose si facile pour vous?
SD: Rien n’est facile dans la vie mais tout est possible, il suffit d’en avoir la volonté et de l’objectivité. Au début, j’optai pour le football mais j’ai finalement choisi le Volley parce qu’il y a un bel encadrement et avec ma détermination j’ai réussi.
HT: Dites-nous comment avez-vous atterri aux Tigers ?
SD: Je suis tombé d’amour des Tigers depuis le jour où je disputais mon premier match contre ce club, j’aimais la structure de l’équipe. Et après avoir été champion national et vice-champion l’année suivante avec mon club, ASVFP de Port-Margot, les dirigeants des tigers m’ont approché et voilà comment je suis devenu joueur de cette équipe.
HT: Parlez-nous un peu de votre palmarès ?
SD: Champion de la Ligue du Nord de la saison 2012-2013 avec ASVFP, médaillé d’argent avec la sélection nationale à Sainte Lucie la même année, champion national et vice-champion volley X-tra en 2014 avec ASVFP et vice-champion de la Ligue de l’ouest et national en 2015 avec Tigers.
HT: Le fait de pratiquer le volley-ball dans un pays comme Haïti qu’est-ce que ça a apporté dans votre vie ?
SD: Je ne veux pas parler seulement de volley mais le sport en général m’a beaucoup apporté puisque le foot et le basket m’ont permis d’assurer mes études classiques avec des demi-bourses que j’ai obtenu sans oublier des avantages que j’ai bénéficié à l’Université en tant que responsable de sport, j’ajouterai en plus la possibilité de voyager vers d’autres pays. “Yon Voleyè nan peyi sa pa benefisye lòt bagay ke sa”.
HT: Selon vous, quelles sont les faiblesses de cette discipline sportive en Haïti ?
SD: Les médias haïtiens n’accordent pas trop d’importance au volley-ball, jusqu’à maintenant ce sport est méconnu pour certains, le plus inquiétant, c’est que cette discipline sportive n’apporte que rarement des retombées économiques, aucune répercussion positive sur ce plan pour les dirigeants. Il faut que le volley-ball soit beaucoup plus vendable par les médias.
HT: Vous êtes également l’entraineur adjoint de la sélection haïtienne masculine U-18, dites-nous donc comment êtes-vous arrivé là ?
SD: C’était le directeur technique national, Yves Joseph Larrieux qui a fait le choix de moi pour aider Junior Siècle à la tête de cette sélection (qui a terminé à la 4e place au tournoi de la CAZOVA de la Barbade en décembre dernier, NDLR).
HT: Des conseils à prodiguer aux jeunes qui voulaient pratiquer et réussir dans ce sport ?
SD: D’abord c’est l’éducation ensuite, la discipline et le respect.
HT: Un message pour finir…
SD: Benh, je veux féliciter la présidente de la Fédération Haïtienne de Volley-ball, madame Magarette Graham et toute son équipe pour leur travail positif au sein du volley-ball haïtien sans oublier le ministre de la Jeunesse des Sports et à l’Action Civique, monsieur Jimmy Albert pour son dévouement enfin, merci à vous Alix et Haiti-Tempo pour ce travail colossal dans le milieu sportif haïtien.
HT: Ça été un plaisir Senel merci de nous avoir gratifié votre temps…
SD: C’est à moi de vous remercier.
(Propos recueillis par Alix Semé pour haititempo.com)