Mission accomplie pour les Grenadiers qui ont réalisé un double coup vendredi soir. En atomisant Sint Maarten (8-0), ils retrouvent l’élite de la Ligue des nations et la Gold Cup. Au rayon de nos interrogations, on peut se pencher sur les échéances de taille de 2025, en insistant sur le faible niveau de jeu actuel des hommes de Sébastien Migné.
Personne n’en doutait un seul instant, tant Sint Maarten et Aruba restent des équipes faibles au niveau de la CONCACAF. D’autant qu’elles n’ont pas le même pedigree footballistique que le nôtre. Toutefois, avec 5 victoires, on mérite amplement cette qualification qui est d’une saveur particulière. De retour au premier plan. Ce que le staff technique a bien savouré après la rencontre. Les poings serrés témoignant de la fierté. Les Grenadiers vont pouvoir participer à une 4e Coupe d’or de suite, avec peut-être l’objectif de réitérer l’exploit de 2019.
D’autre part, on a longtemps fustigé le style de jeu imposé par Sébastien Migné depuis sa prise de fonction. Pas de rythme, pas d’idée, pas de créativité et aucune révolte n’a accompagné le groupe durant les matchs de cette Ligue des nations. C’est décousu et faible dans tous les secteurs. De ce fait, il y a de quoi rester humble et ne pas sauter au plafond en battant Sint Maarten de façon cumulée (14-0) ou encore Aruba. Sauf que ces résultats offrent une bouffée d’air à une sélection haïtienne ayant la prédisposition à afficher la mine des mauvais jours de 2023.
L’année 2023 a été anecdotique. Le Onze national débutait la Gold Cup par une probante victoire face au Qatar, avant de baisser pavillon lors des deux autres matchs contre le Mexique et le Honduras. Après la compétition, nos joueurs ont retrouvé la Ligue A de la LDN. Malheureusement, Gabriel Pellegrino Calderon n’a jamais trouvé la formule de la gagne pendant les 4 rencontres, avec notamment un piteux nul (0-0) face à Cuba pour commencer. On s’est également fait rouler dans la farine à Kingston, alors que Deedson nous a mis sur les bons rails avec un doublé avant le premier quart de jeu.
L’arrivée de Sébastien Migné apporte une brise qui galvanise le groupe. La convocation de certains jeunes favorise une sorte de panache bénéfique. En attaque, le duo Nazon-Pierrot demeure un vrai chantier, bien aidé par un Fafà Picault toujours en mouvement. Ce dernier a cette qualité de pouvoir être percutant sur les côtés et dans les 30 derniers mètres adverses. Un peu plus bas, Danley Jean-Jacques s’impose au cœur du jeu. Il a le volume et l’intelligence.
Il y a de la qualité certes, mais l’expression collective reste une vraie problématique. L’équipe haïtienne fait face à une morosité ambiante difficile à expliquer. Beaucoup de convoqués évoluent en division inférieure en serait une piste. En somme, la sélection nationale se cherche encore, étant loin de sa pleine possession de ses moyens, pour assister à une éventuelle évolution et s’imposer en Ligue A.