Par AZ
Haïti est secouée par une vague de manifestations contre le président Jovenel Moïse qui a fait plusieurs pertes en vie humaine et en bien matériels depuis plus d’une semaine. Une autre conséquence majeure pourrait s’avérer amère pour le pays. En effet, le dernier match de la phase de classement de la Ligue des Nations de la CONCACAF, programmé au stade Sylvio Cator le 24 mars prochain entre les Grenadiers et Cuba est dans le doute.
Le sport a toujours été un moyen de réconciliation pour tout le monde en particulier les haïtiens, boulversés par des tensions politiques durant les dernières années. Mais, apparemment, le football via la sélection haïtienne n’aura pas l’occasion de mettre autour d’une seule table ses amants afin de les inviter à prendre conscience de la situation alarmante que fait face la terre de Jean Jacques Dessalines.
Préoccupée par la situation chaotique d’Haïti, la CONCACAF lance un ultimatum aux Grenadiers et, ce, jusqu’au 24 de ce mois qu’ils auront à décider de leur sort. Dans le cas contraire, ils seront dans le besoin de trouver une autre alternative. La FHF s’inquiète de la situation et pense déja à Bahamas dans la mesure où un bon nombres de tifosis du onze national y vit là-bas et pourrait être bénéfique à la sélection nationale en dépit que le douzième homme a un rôle capital dans ces genres de match.
“Un mois avant la date officielle, le climat au pays receveur doit être serein. Nous sommes dans l’obligation de trouver une autre alternative. Les règlements disent qu’au cas où on ne peut pas recevoir; le premier choix c’est chez l’adversaire donc à Cuba or les Cubains ont le même nombre de point que nous (9) et sont dans le nécessité de qualifier pour la Ligue A de même que nous. De ce fait, nous avons entamé les contacts avec le Bahamas là où vit un bon nombre de supporters haïtiens et ce sera plus facile pour les Cubains d’avoir les visas”, a commenté le président de la FHF, Dadou Jean-Bart à Haiti-Tempo ce dimanche.
Signalons qu’en 2004, la sélection haïtienne a été contrainte de s’exiler à Miami afin de jouer les matchs des éliminatoires de la coupe du monde 2006 en raison de l’opération GNB visant à renverser le président de l’époque, Jean Bertand Aristide. 15 ans après, les mêmes cadres figures peuvent se répéter.