Par Merck’n Sley Suprême Jean-Pierre
A Brisbane samedi dernier Haïti a résisté face à son costaud adversaire anglais, mais a finalement subi une défaite par un but d’écart (1-0), qui rend encore plus légitime le rêve d’une qualification pour le second tour.
En aucun cas Haïti ne devrait se réjouir d’une défaite, surtout que celle-ci peut conduire à son élimination. Si plus d’un pense que perdre sur la plus petite des marges face à un grand favori est un exploit, alors oui ç’en est un, mais cette équipe haïtienne peut et doit faire mieux lors de ses deux prochaines rencontres.
Il n’y a pas de jauge spéciale pour une équipe caribéenne qui obtient sa première participation en Coupe du monde au bout des barrages. Cependant cela n’oblige pas Haïti à limiter ses ambitions. Il n’est écrit nulle part que pour une première apparition il faut se contenter du peu.
Les enseignements de cette première journée du groupe D soufflent certainement au staff technique que tout est possible pour la suite. Loin de s’enorgueillir de cette prestation face aux Européennes, ce n’est pas la meilleure facture possible des Grenadières. Le match en demi-teinte de certaines joueuses nous cache encore le potentiel réel de ce groupe.
L’une des vérités que Nicolas Delépine pourrait se dire, ses protégées ont passé le cap le plus difficile du groupe. La Chine et le Danemark sont de très bonnes équipes mais elles sont d’un cran inférieures aux championnes d’Europe en titre. Ce ne serait pas oser si les Grenadières abordent ces deux duels avec plus de confiance.
Les réactions positives sur leur première sortie ne sont pas les récompenses qu’elles doivent chercher. Féliciter un beau perdant ne changera pas le résultat en sa faveur. En plus de ne pas être ridicules, Nérilia, Dumornay et consort ont aussi le devoir de gagner si elles veulent de qualifier pour le tour suivant.