Par Douby Jean
En terre guatémaltèque, Haïti est parvenue à parapher une nouvelle page d’histoire, belle et écrite avec le plus grand soin. En s’imposant hier mardi face à la sélection locale sur le score de (2-0), l’équipe nationale a composté son billet pour la Coupe du Monde qui se déroulera au Qatar en novembre prochain. Merci aux Grenadiers.
Vous n’êtes pas sans savoir que les nouvelles concernant Haïti ces derniers temps ne sont pas réjouissantes. À travers les rues de Port au Prince, ce sont les bandits qui dictent leur loi. Des maisons incendiées, des policiers passant de vie à trépas, des corps sans vie traînant sur le macadam, la population qui fuit son domicile à cause de la faiblesse de l’état ainsi que la menace des bandes armées. Un tableau sombre de la première République noire.
Le sport est aussi affecté par cette insécurité galopante. Difficile pour les championnats nationaux de se tenir. Certaines des infrascrutures sportives les plus importantes du pays se trouvent dans des territoires qui sont sous l’emprise des gangs, pour citer : le stade Sylvio Cator où l’on pouvait acceuillir d’autres nations et le Centre FIFA GOAL, situé à Croix Des Bouquets, qui a vu éclore tant de jeunes joueurs talentueux. Hélas.
Casés sur le terrain de Saint Louis de Gonzague, les petits Grenadiers, sous les consignes de l’encadrement technique, ont consenti aux sacrifices neccéssaires en dépit de la situation alarmante du pays, multiplé les matchs amicaux, redoublé d’efforts à chaque fois sachant que les résultats positifs seront récoltés à la sueur de leur front. Ils savaient clairement que cette compétition était à leur portée mais rien n’était gagné d’avance.
En tout cas, les protégés d’Eddy César ont réalisé un sans faute avec trois victoires en autant de matchs sans encaisser le moindre but. Ce qui leur permet non seulement de s’installer sur le toît du groupe E mais également de s’offrir le billet pour le Mondial. Le travail a porté fruit, la marchandise a été délivrée correctement.
Alors, merci aux petits Grenadiers. Merci d’avoir arraché un sourire sur nos visages malgré le fait que les jours sont mauvais. Merci d’avoir fait du ballon votre arme non pas pour tuer, mais pour redonner l’espoir à des centaines d’autres jeunes. Merci de hisser aussi haut le bicolore national. Merci d’avoir envoyé ce signal positif à propos de notre pays. Merci pour ce billet.
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