Par Douby Jean
Vous n’êtes pas sans savoir qu’à travers une publication sur Instagram, Naomi Osaka a pris la ferme décision de ne pas se présenter aux conférences de presse lors de sa participation à Roland-Garros cette saison.
La décision prise par cette étoile de la petite balle jaune se trouve au cœur des débats dans le milieu du tennis féminin. Cela a suscité des réactions dont celle de la journaliste Virginie Phulpin qui a livré ses impressions sur cette annonce.
Journaliste d’Europe 1, Virginie Phulpin a passé en revue la position de la n°2 mondiale dans son édito de ce vendredi. D’entrée de jeu, elle a attiré l’attention sur le rôle des journalistes : “Alors la première chose c’est que les journalistes ne sont ni des supporters, ni des coaches mentaux. Ils ne sont pas là pour flatter l’égo des joueurs, ni pour les mettre à terre d’ailleurs. Leur rôle c’est de poser des questions pour informer le public. Oui, parfois il y a des questions qui peuvent déranger.” a-t-elle avancé.
Selon ses dires, ce boycott de la presse est préjudiciable au tennis : “Naomi Osaka se tire une balle dans le pied. Le circuit féminin manque aussi d’attrait parce qu’il se cherche une patronne charismatique pour l’après Serena Williams. On pensait l’avoir trouvée avec la Japonaise. Brillante sur le court et dotée d’une forte personnalité en dehors. Elle est en première ligne de tous les combats, contre le racisme, les violences policières, le sexisme… Et quand elle s’engage, elle est bien contente de pouvoir en parler. C’est comme ça que Naomi Osaka est devenue une icône mondiale.”
En tranchant ainsi, Virginie pense que c’est le monde du tennis que Naomi Osaka va punir : “Donc là, en gardant le silence à Roland-Garros, ce n’est pas les journalistes qu’elle va punir. C’est le public, le tennis en général, et elle-même. Il n’est jamais trop tard pour changer d’avis.”
De son côté, Gilles Moretton, président de la Fédération Française de Tennis, pense que c’est une erreur phénoménale. Pour l’instant, la balle se trouve dans les pieds de Naomi Osaka, reste à savoir si elle va changer d’avis.