Par Douby Jean
C’est bien ce mercredi que la Coupe du monde féminine U17 va débuter dans la partie Est de l’île d’Haïti. Un véritable grand coup pour la République Dominicaine qui acceuille cette grande manifestation sportive.
À compter de 16 heures (heure haïtienne), les regards seront tournés vers la République voisine, elle qui s’apprête à recevoir son tout premier Mondial. Un évènement qui restera à coup sûr dans les annales et qui récompense les efforts des dirigeants, surtout sur le plan sportif, de ce pays durant les dernières années.
Qu’en est-il d’Haïti ?
Et si on faisait un détour vers Haïti. On se souviendra qu’elle était l’une des destinations préférées de la Concacaf en ce qui concerne les compétitions de jeune et surtout dans la catégorie féminine. À maintes reprises, diverses sélections défilaient sur les pelouses du Stade Sylvio Cator. Même la superstar jamaïcaine, Kadijha Shaw y a déjà déposé ses pieds et a même fait des étincelles en inscrivant 8 buts en 3 matchs lors du premier tour des éliminatoires de la coupe du monde France 2019. Que le temps passe vite.
Depuis, tout a basculé dans le pays cher à Jean Jacques Dessalines. L’insécurité a élargi son territoire, les routes nationales sont contrôlées par les bandits armés, certains élèves n’ont plus accès à l’école et le secteur sportif n’y est pas exempt. Les sélections nationales sont obligées de recevoir leurs matchs à l’extérieur, même constat pour les clubs. Le football fonctionne au ralenti et Haïti fait machine arrière. Impossible que des compétitions se tiennent dans le pays dans de telles conditions. Et l’État n’arrive pas à défier les gangs.
Le football est le sport roi en Haïti et en République Dominicaine, c’est le baseball. Voilà que les Dominicains vont organiser une Coupe du Monde avant les Haïtiens, quel paradoxe. Et au rythme que les clubs et sélections en terre voisine progressent, les bleu et rouge risquent d’avoir du fil à retordre.