Par Esther Versière
Depuis trois années consécutives, on a constaté que la fédération haïtienne de football (FHF) traite en parents pauvres le championnat national féminin. A chaque début de saison, les autorités fédérales organisent toujours un tirage au sort pour la D1 masculine et n’a rien fait pour celle féminine en publiant que le calendrier annonçant le début de cette compétition.
Après maintes réflexions sur la façon de procéder de la fédération de foot, on peut dire que la FHF ne considère pas le championnat féminin comme celui masculin car les clubs féminins n’ont eu depuis quelques années de lancement officiel et sont livrés à eux-mêmes pour disputer cette compétition locale.
Penchons un peu sur le championnat féminin, la saison dernière plus de 18 équipes réparties en trois zones (Nord, Sud et Ouest) ont pris part à la D1 féminine et cette année, nous n’avons que deux zones (Sud et Ouest) qui y participent pour un total de 13 clubs.
Pourquoi la fédération et certains médias traitent mal le championnat féminin ? Est-ce par que cette compétition n’a pas de sponsors ou elle manque de professionnalisme ?
Tous les fans du foot féminin souhaitent avoir une idée sur le déroulement de cette compétition dite nationale et professionnelle.
Depuis deux ans, la FHF en collaboration avec l’un des sponsors de la D1 masculine, font choix de plusieurs joueurs pour élire le meilleur de l’année, mais jamais du coté féminin, on a pensé prendre une telle initiative.
Chez les garçons, depuis au tirage au sort, on parle des derbys entre les différents clubs comme le Racing club Haïtien, le Volette, le Tempête et Baltimore. Pourquoi chez les filles, on ne se soucie pas de cette manière du championnat féminin.
Les champions masculins ont reçu une somme pour leur titre remporté et des trophées et ils participent à la Ligue des Champions de la Caraïbe. Chez les filles, les clubs champions n’ont qu’à se contenter d’un trophée et des médailles et parfois d’une petite somme d’argent qui peut rien couvrir des dépenses effectuées durant la saison.
Plusieurs associations féminines se battent quotidiennement pour que les garçons et les filles soient égaux en Haïti et la fédération fédérale de football aura beaucoup à faire pour rendre meilleur le championnat féminin en réalisant des publicités médiatiques pour encourager les fans à venir assister aux différents matches.
Le football féminin haïtien perd de plus en plus son ampleur et les medias ne parlent pas souvent des joueuses talentueuses qui marquent le football comme a été le cas du temps de Carline Denis, de Viola Nord pour ne citer que ces deux-la.
Qu’est-ce qui arrive à la D1 féminine ? Quels sont les objectifs des joueuses qui disputent cette compétition nationale ?