Par Douby Jean
Depuis tantôt trois ans, ce sont les groupes armés qui font la pluie et le beau temps dans le pays. Tous les secteurs sont touchés par cette vague d’insécurité devenue incontrôlable, y compris le sport. Le football n’arrive même pas à reprendre son droit convenablement. À quoi doit-on s’attendre pour cette année 2025.
En 2024, le Comité de Normalisation avait tenté de relancer le championnat national. Avec la participation de 15 clubs sur 18, puisque Don Bosco, Violette AC et Arcahaie n’avaient pas pu participer à cette compétition dénommée “championnat spécial”. Tant bien que mal, elle a vu le sacre du Real Hope FA face à Ouanaminthe. Et la suite après avoir brillé sur la scène régionale, le benjamin des clubs capois va disputer la Ligue des Champions de la Concacaf.
Outre cette compétition, plusieurs championnats ont été réalisés dans divers recoins du pays durant la période estivale. Sauf celui de Léogâne qui avait l’habitude d’attirer des commentaires positifs sur la toile en raison de son organisation. Vu que les gangs font la loi à Gressier, le championnat de l’AJSL n’a pas eu lieu. Cette nouvelle avait été mal digérée par plus d’un, et surtout les joueurs qui avaient l’habitude de récolter de forte somme durant cette compétition. Sans oublier la tenue de la Coupe des Doyens dans la capitale en décembre.
L’année 2025 se pointe déjà et la situation n’a pas évolué. Au contraire, les bandits ont annexé beaucoup plus de territoires dont certains terrains sont difficiles d’accès. Le stade Sylvio Cator n’est pas exempt du lot. Ce qui laisse croire que le pays sera privé de nouveaux talents. Hélas ! Les jeunes sont livrés à eux-mêmes et le soleil semble s’écarter de leur chemin.
Tout porte à croire que le championnat national ne pourra pas refaire surface surtout avec l’accès aux routes nationales, en majeure partie occupées par les bandits, qui devient difficile. Et de plus, il est quasiment impossible pour nos équipes et nos clubs de recevoir des matchs dans le pays. Un tableau très sombre qui les force à traîner leurs bottes partout pour trouver des terrains pour acceuillir leurs protagonistes.
Même l’arrivée des forces multinationales n’a eu aucun effet sur la crise sécuritaire actuelle, à croire que le football ne retrouvera pas ses lettres de noblesse de si tôt sur le territoire si cher aux amoureux du ballon rond.
En tout cas, si les autorités n’arrivent pas à freiner les bandits dans leur course, la situation risque d’empirer et l’avenir du sport sera encore plus menacé.