Par Douby Jean
Le soleil ne se pointe plus à l’horizon. Tout va de travers. On est donc bercé par une envie. L’envie d’entonner haut et fort la Dessalinienne pendant que les Grenadiers délivrent correctement la marchandise. Pour bien profiter de cette ambiance, il fallait que le match se joue sur le sol haïtien. Cela risque de ne pas se produire de si tôt.
Pour honorer les rendez-vous internationaux, le stade Sylvio Cator était notre seule option. Fort souvent, le public répondait à l’appel. Sans se voiler la face, le sport reste l’un des vecteurs qui permet à Haïti d’envoyer des signaux positifs aux yeux du monde entier. Dans leur antre, nos équipes nationales se sentaient plus confortables et avaient le soutien du 12e homme.
Depuis, elles ont enfilé un costume de nomade. Récemment la République Dominicaine voyait défiler nos clubs, nos sélections masculine et féminine dans toutes les catégories confondues. Avec la fermeture des frontières et le discorde existant entre les deux pays, cette option n’est plus à l’ordre du jour. Certains s’attendaient à un retour au pays. Ils n’ont pas bien misé. Dorénavant c’est en terre trinidadienne et du côté de St Kitts & Nevis qu’Haïti va acceuillir ses protagonistes.
Ainsi, les sélections haïtiennes s’éloignent encore plus de leur maison. Une situation qui mette à nue les dirigeants du pays qui n’ont rien fait pour stopper la machine de l’insécurité. Et sans oublier le manque d’infrastructures sportives dans le pays.