En raison de ses mauvais résultats lors des qualifications pour la Coupe du monde 2023, l’équipe haïtienne féminine glisse aux barrages inter-continentaux, prévus en février prochain. Revenons donc sur ce semi-échec des Grenadières et surtout leur sentiment euphorique avant la rencontre face à la Jamaïque.
Il n’y a pas eu de – bonne – surprise. Comme attendu depuis plusieurs mois, le tournoi féminin de la CONCACAF s’est déroulé comme prévu. La puissance américaine et les championnes olympiques du Canada arrivent en finale, en devançant le Costa Rica et la Jamaïque. Quant à la sélection haïtienne, l’aventure s’est arrêtée en phase de groupe et n’ira peut-être pas en Océanie l’année prochaine.
Cette fois, c’est à cause de ses piètres résultats en ce mois de juillet, en matchs de poule, qu’Haïti est boutée hors des deux premières place du groupe A, hypothéquant le rêve de disputer la phase finale du Championnat du monde. Et pas une question d’erreur d’arbitrage. Une défaite contre les USA (3-0) et une autre face au rival jamaïcain (4-0). Devant les ‘Reggae Girlz’, dans un match crucial, les filles de Délépine ont complètement foiré leurs objectifs, pourtant elles ont cartonné quelques jours avant face aux Mexicaines.
Alors que l’aventure s’arrête là, il y a encore une dernière chance pour Nérilia et ses coéquipières. Les Haïtiennes auront l’opportunité de panser les plaies en février prochain lors des play-offs inter-continentaux réunissant 10 pays des 5 confédérations en 3 groupes, où les 3 vainqueurs se qualifient pour la phase finale du Mondial. On peut toujours y croire, mais Haïti-Tempo revient sur la rencontre face à la sélection jamaïcaine.
Peut-on tirer de vrais enseignements après l’humiliation face à la Jamaïque ?
Le Onze national tombait dans les vapes contre celui de la Jamaïque. Pourtant, il restait sur une victoire historique face à l’ogre mexicain à Monterrey(3-0). Les Grenadières devaient éviter tout début d’euphorie avant ce rendez-vous crucial et garder les pieds sur terre. Et en conséquence, elles ont été punies par le rival caribéen.
Nicolas Délépine ne s’en cachait pas, de tels matchs servent notamment à avoir des mots justes: “Contrairement aux deux premiers matchs, on n’a pas du tout joué comme on souhaitait. On avait mis des choses en place, mais on se fait déstructurer par l’adversaire, par l’enjeu aussi. On a confondu vitesse et précipitation”, a ajouté le patron des Grenadières après la rencontre.
Forcément, Corventina et consorts n’ont pas brillé par les automatismes, même si le ballon a touché à maintes reprises les montants jamaïcains. Il est difficile, dans ces conditions, d’accorder une réelle valeur à la prestation d’ensemble et au coaching face à cette débâcle. La variable physique est aussi à prendre en compte face à un client fort sur ce point.
De toute façon, il y a mille raisons de se racheter et rendre le peuple haïtien fier. Tout se passera du 17 au 23 février 2023 en Australie et Nouvelle-Zélande lors des barrages avec un format compliqué où il sera question d’affronter une nation européenne et/ou sud-américaine. Avec le potentiel de cette génération de joueuses, Haïti peut espérer.