La Sélection haïtienne a balayé Guyana (6-0) ce mardi en terre dominicaine et s’installe au sommet de son groupe en Ligue des Nations. Une grosse performance des Grenadiers qui a fait taire les critiques en alignant 3 victoires. Si elles sont en grande partie leur œuvre, le sélectionneur en est la pièce maîtresse. Face à l’hésitation, Jean-Jacques Pierre réussit à diriger son groupe pour l’amener au sommet.
Depuis la prise de fonction de Jean-Jacques il y a plus d’un an, le doute a pris place dans le cœur des supporters en fonction des premiers résultats qui n’ont pas été satisfaisants. Le technicien est souvent dézingué pour ses choix, favorisant les jeunes, et la façon dont il met à la porte quelques cadres de l’équipe nationale. Duckens Nazon par exemple se plaint de ne pas pouvoir arborer la tunique bleu et rouge qu’il aime tant. Au milieu de toutes spéculations et incertitudes vis-à-vis de son travail, le natif de Léogâne se concentre sur les objectifs fixés épinglant un projet sur le long terme avec des jeunes néophytes en sélection haïtienne.
Entre le rôle d’un entraîneur et celui d’un meneur d’hommes, il existe de réelles similitudes. Le coach est avant tout ce planificateur qui se doit de construire et constituer une équipe afin de réussir dans son projet. Souvent aux vestiaires des équipes, les égos se tissent et affectent la bonne gestion voire les résultats. Mais il faut en tirer profit et faire le tri de tout ce qui arrive à contretemps pour trouver la cohésion parfaite. De ce fait, le vécu, les expériences et surtout le leadership de l’entraîneur doivent impacter son entourage.
À la tête des Grenadiers depuis mars 2021, JJP affiche un bilan peu satisfaisant si l’on regarde les chiffres face au poids des adversaires. 10 victoires, 6 défaites et un nul. Néanmoins, l’équipe nationale reste sur 3 victoires de suite en Ligue des nations et n’est pas loin de la qualification pour la prochaine Gold Cup. On va dire que les équipes qu’on a affrontées ne sont pas de taille, mais n’oublie pas que la confiance se gagne match après match. Il est surtout important de souligner l’attitude et le style de management du sélectionneur. Se fixer des objectifs, faire face aux crises, former une équipe composée de jeunes et d’anciens, autant d’enseignements mis en place.
Avec de nouvelles têtes dans les rangs de Grenadiers, s’appuyant sur l’expérience des joueurs comme Adé, Placide, Saba, Arcus pour ne citer que ceux-là, Jean-Jacques Pierre et son équipe se sont donné un objectif, celui d’avancer dans la direction du vent, de quoi avoir dans les 4 prochaines années une équipe pouvant s’offrir un ticket pour la Coupe du monde. N’ayant pas renoncé à ses idées malgré la peur de l’échec, il est en train de rechercher à faire progresser le groupe qu’il a en permanence, analysant ses erreurs tout en instaurant une culture de la gagne. Cet état d’esprit pousse directement à s’engager et à être efficace totalement pour atteindre les buts fixés.
La sélection haïtienne domine le groupe B avec 10 points et pense désormais à retrouver la Ligue des meilleurs de la zone. Beaucoup de bonnes choses à venir pour les Grenadiers s’ils continuent dans cette même dynamique.