Par Douby Jean
Ces derniers temps, les pépites haïtiennes font les beaux jours de plusieurs clubs à travers le monde et permettent à la sélection nationale de figurer parmi les meilleures de la zone caraïbes. Toutefois, dans quelques années, la génération de Nérilia, Corventina, Batcheba sera proche de la fin de leur carrière. Qu’en sera-t’il de l’avenir du football féminin dans ce pays où tout va de travers ?
Bien avant que le pays connaisse ces jours sombres, où la capitale est en majeure partie controlée par les gangs, le centre FIFA GOAL acceuillait les futures étoiles du football haïtien. Elles venaient de divers départements et prenaient place à Croix-des-Bouquets pour tenter de donner une nouvelle direction à leur vie grâce à leur talent. Loin de leurs familles et de leurs amis, ces jeunes filles avaient la possibilité de faire une projection sur l’avenir.
Depuis tantôt 4 ans, l’insécurité domine l’actualité au quotidien, les médias nationaux et internationaux en parlent à longeur de journées. Tout fonctionne au ralenti pour certains secteurs et d’autres ont disparu catégoriquement du circuit. Port-au-Prince est sous l’emprise des gangs sans citer Mirebalais, Kenskoff, Gressier et autres. Le sport est l’une des principales victimes de ce phénomène. D’ailleurs, le Centre FIFA GOAL n’est plus contrôlé par la fédération.
Alors, le football féminin haïtien risque de connaître des jours encore plus tristes dans les prochaines années. Le centre était un pillier dans la formation de ces jeunes talents qui prenaient part régulièrement à des compétitions dans les catégories U15, U17, U20. Elles hissaient très haut le bicolore national. Maintenant, tout a basculé. Même pour disputer des compétitions internationales, Haïti se trouve dans une impasse et les séries de détection sont presque destinées à une catégorie très restreinte. Difficile pour la ville de Mirebalais d’offrir une nouvelle Corventina ou encore à Quartier-Morin de trouver une autre Nérilia.
En tout cas, si la situation n’évolue pas dans un futur proche, le football féminin haïtien en paiera les conséquences. Continuons à espérer.