Je ne suis ni président de fédération ni représentant de COCHAFOP ni dirigeant d’une équipe quelconque, mais je suis un passionné du sport et haïtien avant tout. De ce fait je condamne fermement les deux incidents qui se sont produits au cours des deux finales (aller et retour) du championnat national de première division haïtienne de football entre le Violette Athletic club et le Football Club Arcahaie.
Ces graves et malheureux incidents sont encore de tristes images affichées aux yeux du monde pour leur montrer nos incapacités à organiser. Ce serait peut-être deux sacrées et amusantes rencontres si d’abord structurellement parlant tout était en place et si réellement l’esprit de fraternité animait les deux adversaires.
Tenant compte de la structure du championnat une question devrait être se posée : “Comment se fait-il qu’un match de première division se joue dans un parc où le public est aussi près du terrain et assurément avec une insuffisance policière” ? J’ai toujours su que les fans sont le plus souvent les dangereux durant un match de football. Ils prêchent souvent de la violence pendant qu’ils sont loin du terrain, imaginez-les un peu juste à côté des joueurs.
En ce qui concerne l’esprit de fraternité entre les adversaires, ce n’est pas étonnant de voir des joueurs en altercation, mais au cours de cette série ce n’était point question d’altércation, il s’agissait de deux terribles bagarres qui ont même coûté de vie humaine. Est-ce qu’on peut qualifier ces deux rencontres de finale d’un championnat national ou deux batailles dans une arène avant l’effondrement de Rome ? C’est triste d’assister une scène malheureuse en plein lieu existant uniquement pour le plaisir commun. Comment accepter un fan tué dans un parc en pleine finale d’une compétition nationale ? Il n’était pas dans une manifestation, encore moins dans un affrontement.
En effet, je pense qu’il est temps de révolutionner les choses, de mettre en valeur ce qui peut nous aider. Encore une fois on a commis d’erreur, une chance de moins qu’un étranger vienne jouer chez nous. Je le dis à nouveau, cette attitude de “Chen manje chen” doit être exilée de notre pensée.