La Côte d’Ivoire est venue à bout dans les dernières minutes d’un Togo coriace (2-1) pour faire valoir, dans la douleur, son statut de favori dans la CAN-2013, grâce au tandem offensif constitué par Gervinho et Yaya Touré, samedi à Rustenburg.
Heureusement pour les Eléphants, il y a la paire Yaya Touré/Gervinho ! Ces deux-là se sont entendus à merveille, étant chacun à l’origine du but de l’autre et sauvant une partie qui sentait le score de parité, leitmotiv de cette CAN.
Car il fallut attendre la 88e minute pour voir les Ivoiriens confirmer sur le terrain la supériorité qu’ils affichent sur le papier, eux les grands favoris, finalistes de la dernière édition.
Aux Ivoiriens la maîtrise technique, aux Togolais l’enthousiasme, une répartition attendue. Mais ce qui l’était moins, c’était que les Eperviers pèsent autant que les Eléphants dans un match indécis jusqu’aux dernières minutes.
Pour les Ivoiriens, c’était l’efficacité maximale d’entrée de jeu: première situation, première occasion, et premier but lorsque Yaya Touré trouvait l’ouverture après un débordement de Gervinho et une frappe contrée (1-0, 8).
L’ouverture du score aussi tôt dans la partie a du coup assis le faux rythme des Eléphants, plus repus que morts de faim. Seul Gervinho, très en jambes, accélérait le jeu et martyrisait la défense togolaise, notamment l’arrière gauche Djéné.
C’est lui qui permettait aussi au même Yaya Touré d’envoyer un tir sur le poteau (44) et une frappe lobée que captait Agassa (76). Avant qu’un coup franc de Yaya Touré ne serve au deuxième poteau Gervinho, auteur d’une belle reprise en extension (2-1, 880).
Et au fait, Drogba? On l’aurait presque oublié, tellement il a joué au petit trot et ne s’est illustré que par des coups francs mal exploités. La prestation de l’idole a confiné à la transparence, au point d’être remplacée (74): un signe cruel, qui en tout cas ne trompe pas, alors que les siens devaient encore marquer pour l’emporter…
Or, dans cette CAN à hiérarchie sens dessus dessous, la fougue ébranle bien souvent les statuts. Et elle était togolaise, avec un Romao qui obstruait la construction ivoirienne ou un Gakpé qui ouvrait parfois des brèches. L’ailier de Nantes tirait d’ailleurs le corner sur l’égalisation de Jonathan Ayité, qui reprenait la balle +comme elle vient+ au milieu d’une défense orange passive (1-1, 45+2).
Une égalisation qui poussait le Togo à renforcer la défense en seconde période, avec un 5-3-2 destiné à préserver ce point face aux grands favoris de la compétition. Jusqu’à deux minutes de la fin du temps réglementaire.
De quoi donner des regrets à Adebayor qui avait procuré le premier frisson au stade quasiment vide en interceptant une passe en retrait de Kolo Touré, avant de perdre son duel avec le gardien ivoirien, Barry (2). Assez en vue en début de match, aimant à décrocher et très à l’aise dans les petits périmètres, le capitaine s’est néanmoins peu à peu éteint.
AFP