Peu importe le nombre d’équipes qui participe, à la fin ce sont toujours les mêmes qui gagnent. Cette formule peut être appliquée à la Gold Cup, car depuis sa création en 1991, le trophée est réservé aux nations de l’Amérique du Nord. Un manque de challenge qui rend la compétition très lassante pour certains observateurs.
Depuis que la Gold Cup porte ce nom, il y a eu 17 éditions, en ne comptant pas celle de 2025. Au niveau du palmarès, le Mexique l’a remporté à 9 reprises, les États-Unis 7 fois et le Canada une seule fois. Le trophée est donc la propriété exclusive de l’Amérique du Nord, les pays de l’Amérique Centrale et de la Caraïbes n’ont jamais créé la sensation.
Cette situation pousse certains observateurs à dire que la compétition est lassante, surtout à cause d’un manque de challenge évident. La Concacaf a même invité certaines nations à venir participer, dans l’idée de rendre la Gold Cup plus intéressante, mais force est de constater que la mayonnaise ne prend toujours pas.
Lors des éditions de 2021 et de 2023, le Qatar à intégré la compétition comme invité, pour celle de 2025, c’est l’Arabie Saoudite qui fut accueillie parmi les 16 pays engagés. Mais malgré leur présence, le niveau reste le même et le constat est flagrant : les pays de la Caraïbes et de l’Amérique Centrale ne sont pas en mesure de concurrencer les mastodontes de l’Amérique du Nord.
Certes, la Jamaïque est arrivée en finale en 2015 et en 2017, Haïti a joué les demi-finales en 2019, le Panama et le Costa Rica posent parfois de sérieux problèmes, mais dans le fond ça ne suffit pas à enlever le trophée de champion des griffes du Mexique ou des USA.
On pourrait aisément affirmer que c’est le niveau des autres équipes qui ne cesse de baisser, ce qui rend la Gold Cup trop prévisible. Certes, il y a toujours des petites surprises, comme la qualification du Guatemala sur le Canada cette année, mais sauf catastrophe, les Mexicains ou les Américains remporteront le trophée encore une fois.
À chaque nouvelle édition ce débat refait surface, et de fait ce n’est pas tant le niveau qui pose problème, il y a toujours de belles rencontres et beaucoup de buts. En revanche, voir les mêmes nations triompher a le don d’agacer les fans, et les rend moins enclins à croire à un possible sacre de leur pays.
Voir une Gold Cup plus attrayante passera forcément par une amélioration des performances des pays de l’Amérique Centrale, et surtout de la Caraïbes. Ainsi la compétition ne sera pas jouée d’avance, les supporters pourront donc venir soutenir leur nation avec l’espoir d’une médaille d’or à la fin.