Avant de rejoindre la sélection haïtienne pendant la trêve internationale, Carlens Arcus a été interrogé par “L’Yonne Républicaine”. Le Grenadier a ainsi révélé ses petits rituels dans les agglomérations d’Auxerre, une ville qu’il aime tant pour canaliser son stress, et est revenu sur son arrivée en France en 2015 tout en comparant le niveau de professionalisme des clubs français à ceux d’Haïti.
Arrivé en France en 2015 alors qu’il n’avait que 18 ans, Carlens Arcus a vite impressionné les dirigeants des clubs où il a évolué. Passé par Troyes, Lille, Cercle Bruges, le joueur de l’AJ Auxerre n’a pourtant pas eu une adaptation facile au climat européen. Cette semaine, il a répondu aux questions des journalistes de L’Yonne. L’international haïtien a raconté les liens qui l’unissent à l’Hexagone, plus précisément à Auxerre, là où il évolue actuellement.
“La première fois que je suis venu en France, c’était pour un essai au Mans. Donc j’étais vraiment focalisé sur le foot. Je n’ai vu que le stade et c’était suffisant (rires) ! Mais sinon, lors de ma première année en France, à Troyes, ce qui m’a le plus impressionné, c’était le froid ! Je suis arrivé en novembre, je suis passé de 35 degrés à 2 degrés.
À Auxerre, quand il fait beau, je me balade un peu sur les quais. Surtout, j’aime bien courir au bord des quais, ça me fait du bien. J’aime aller loin, être éloigné de tout le monde, pour faire de la méditation, avec mes écouteurs. C’est ce que j’aime le plus dans cette ville”.
Après avoir évolué au Racing Club Haïtien, ce garçon polyvalent allait découvrir une nouvelle ligue structurée avec plus d’installations. Ayant des rêves comme beaucoup de jeunes footballeurs, il s’est rendu compte qu’il est devenu professionnel le jour où il a rejoint Troyes en Ligue 2 en 2015. Tout cela l’a aidé à comparer les clubs de son pays à ceux de la France.
“La façon dont les entrainements et les matchs sont organisés, c’était vraiment un autre monde par rapport à Haïti. Ça m’a impressionné. Quand j’étais en centre de formation là-bas, je disais tout le temps que je voulais devenir footballeur professionnel. Mais je ne savais pas vraiment ce que ça voulait dire, en fait. C’est surtout quand je suis arrivé à Troyes que j’ai compris. Il y avait une différence dans la manière de s’entrainer, de préparer les matches, dans la nutrition”.
Pour rappel, Carlens Arcus est né le 28 juin 1996 à Port-au-Prince. Formé à l’École nationale des talents sportifs (ENTS), il était parti pour le Brésil en 2011 dans le cadre de sa formation. En 2015, il est arrivée à Troyes qui évolue en L2 et un an plus tard, il a signé en faveur de Lille en Ligue 1. C’est au cours de cette année qu’il a reçu son premier coup de fil de la sélection nationale sénior. En 2017, le jeune Grenadier a rallié la Belgique en rejoignant le Cercle Bruges en D1 belge, puis est parti en prêt à l’AJA (L2).