La belle aventure de la sélection nationale à la 15e édition de la Gold Cup s’achève après sa défaite en demi-finale face à l’équipe mexicaine en prolongation (1-0). Dominés par les Aztèques, les Grenadiers étaient prêts à tout pour aller jusqu’au bout mais ont été victimes d’un pénalty très discutable dès l’entame de la prolongation.
Après avoir éliminé le Canada, il n’y a pas eu de nouveau miracle pour les Grenadiers. Une équipe haïtienne qui s’est livrée à fond et a tout donné, a été piégée par un saltimbanque en prolongation, voilà le résumé de la demi-finale de la Gold Cup disputée mardi au State Farm Stadium.
Dans une ambiance de folie à Phoenix, les hommes de Marc Collat n’ont pas joué leur meilleur match du tournoi, car l’adversaire a été supérieur dans tous les aspects du jeu. S’il faut un plan et un contexte pour chaque rencontre, ils se sont contentés de gérer en attendant arriver l’orgre mexicain. Ce qui s’est bien passé jusqu’à la fin des 90 minutes, score nul et vierge (0-0). La fatigue n’empêchait pourtant aux Grenadiers de résister malgré l’habilité de Jonathan Dos Santos et ses partenaires. Mais dès le début de la prolongation, l’arbitre qatari Al-Jassim indiquait le petit point blanc suite à une incompréhension d’une lutte pour la balle entre Raúl Jimenez et Hervé Bazile. Un pénalty scandaleux qui prive donc Haïti d’une première finale de la plus prestigieuse compétition de la zone.
À l’issue de ce match, ce sont des mots de frustration qui enflamment les réseaux sociaux. Beaucoup de personnes se demandent pourquoi un arbitre asiatique à la Gold Cup ? Les Grenadiers quittent la compétition par la grande porte, vu ce qu’ils ont prouvé en battant de manière consécutive les Bermudes, Nicaragua, Costa Rica et Mexique. Une équipe que les observateurs trouvaient sans trop de repères mais qui a su fédérer autour d’elle.
La Rédaction d’Haïti-tempo a concocté les notes des joueurs haïtiens.
Difficile de reprocher quelque chose au onze national pour cette élimination. Les joueurs ont marqué l’histoire et, sans doute, cela ne va pas s’arrêter puisque beaucoup sont encore jeunes. Le staff technique dispose d’un effectif impressionnant qui a un avenir radieux.
Découvrez les notes:
– Johny Placide (8):
Rassurant sur sa ligne, notre capitaine a réalisé quelques beaux arrêts décisifs notamment une superbe parade en extension sur le coup franc d’Andrés Guardado. Impeccable dans ses sorties, il a sauvé les siens à plusieurs reprises en stoppant in-extremis les tentatives mexicaines. Son match a été parfait malgré le pénalty imaginaire de l’arbitre qatari a tout gâché.
– Andrew Jean-Baptiste (7) :
Difficile de reprocher quoique ce soit à Andrew. Toujours prêt à repousser le danger et intelligent dans ses marquages et son placement, il a fait un match intense malgré la forte domination des Aztèques qui l’obligeaient à se mouvoir. Ses larmes après le coup de sifflet final traduisent la désolation, car son vif engagement et sa combativité ont préservé l’arrière-garde du Onze national juste avant ce pénalty scandaleux en prolongation.
– Jems Geffrard (6,5):
En charnière centrale, il a fait preuve de sérénité aux côté d’Andrew Jean-Baptiste. Réalisant beaucoup d’interventions, il a été solide derrière pour répondre aux assauts mexicains.
– Carlens Arcus (6,5):
Carlens a rencontré des difficultés face à Rodolfo Pizzaro et ses partenaires, qui sont souvent passés de son côté pour apporter le danger. Mais il a tout donné sur le terrain. On a peut-être assisté à sa meilleure performance à la Coupe d’or. Cherchant à se dépasser avec des dribbles, remontées de balles et son apport sur le plan offensif, l’ancien joueur du Racing Club Haïtien a dégagé une grosse débauche d’énergie face aux Mexicains. On attend donc le meilleur de lui pour la suite.
– Alex Christian Junior (6):
Beaucoup de projections vers l’avant dans un match difficile où les Grenadiers ont dû souffrir. Il n’a jamais rien lâché et s’est montré quelques fois très bon au marquage.
– Bryan Alcéus (7,5) : Comme à son habitude, il a joué son rôle de guerrier. Formidable dans le repli défensif et très combatif, Bryan a tout fait pour contrecarrer l’avancée des offensives adverses. Même le carton jaune écopé à la 14e minute ne pouvait lui empêcher de défendre partout sur le terrain. C’est un joueur très important qui a beaucoup de mérite dans ce parcours sensationnel de l’équipe nationale à la Gold Cup 2019.
– Steeven Saba (5): Très peu en vue, il a fait preuve d’inconsistance. Contrairement aux matchs précédants, sa qualité technique trop faible s’est avérée préjudiciable. On ne va pas quand même cracher sur la prestation de l’un des meilleurs Grenadiers du tournoi. Il a été remplacé par Zachary Hérivaux (99e).
– Hervé Bazile (5.5):
Sa performance n’a pas été bonne. Tout n’était pas négatif, car il a été l’auteur de quelques contrôles intéressants. Fatigué, HB a été coupable sur le pénalty concédé. Une action sur laquelle il essayait de dégager le ballon en même temps que Raúl Jimenez le contrôlait, mais l’arbitre n’a pas décidé en sa faveur. En tout cas, sa présence au sein de l’équipe nationale est un gain.
– Donald Guerrier (5,5):
Le joueur du FK Qarabag a essayé de marquer des points. On l’a donc beaucoup vu dans un premier temps avant qu’il ne disparaisse des radars en 2e mi-temps. Dans l’ensemble, c’était difficile vu le contexte du match puisqu’on défendait le mieux. Remplacé par Mikaël Cantave (100e), qui a trouvé la barre transversale à la 118e minute.
– Duckens Nazon (5):
Assez transparent, il a tenté quelques actions individuelles en première mi-temps mais a manqué de tranchant et n’a pas fait la différence. Il a été remplacé Derrick Etienne Junior (69e) en raison peut-être d’une blessure.
– Frantzdy Pierrot (4,5):
Presqu’invisible, l’attaquant du Royal Mouscron a encore fait um match moyen. Très peu sollicité, il était noyé dans la défense mexicaine et c’est normal quand on a vu une équipe nationale en panne de créér des occasions. Il est passé tout près d’ouvrir la marque dans les premières minutes du match. Remplacé par Jonel Désiré (83e).