L’édition inaugurale de la Northern Soccer League prend de l’ampleur. C’est la mode « so far, so good » au Canada, où le football féminin a pris une toute nouvelle dimension ces derniers temps. Cette destination, où l’on peut combiner vie sociale et football, est fortement recommandée.
Hier, mercredi, à la Place TD, l’équipe du Rapid d’Ottawa a affronté l’AFC Toronto dans un duel épique dans cette compétition. Si les deux équipes ont fait match nul (1-1), ce sont surtout les événements hors du terrain qui ont retenu les attentions. Pour un match en milieu de semaine, près de 300 fanatiques étaient présents dans les gradins pour encourager les joueuses. Le match a commencé à temps, et les shows à la mi-temps pour tenir les spectateurs éveillés étaient aussi au rendez-vous. De plus, il était diffusé sur ESPN+ et d’autres chaînes, un moyen pratique de promouvoir davantage ce sport.
À la fin du match, l’entraîneur de Toronto, Marko Milanovic, a déclaré en conférence de presse que pour une première édition, la ligue a connu un franc succès et a largement dépassé ses attentes. En ce qui concerne le terrain, les joueuses d’Ottawa, Melissa Dagenais et Melanie Forbes, ont fait la différence par rapport au football européen et ont souligné que leur ligue est beaucoup plus physique et directe, contrairement aux ligues européennes qui mettent l’accent sur la technique, la possession et le beau jeu.
Cette ligue compte déjà des noms connus du football canadien et même international. Désirée Scott et Quinn y évoluent, l’internationale française Charlotte Bilbaut et la récente championne d’Afrique Esther Okoronkwo jouent ici également.
Selon vanrise.com, sur les 132 joueuses inscrites, 40 sont internationales et 13 anciennes joueuses de la NWSL ont déjà choisi de s’installer au Canada pour poursuivre leur carrière. Concernant les salaires, les dirigeants ont fixé un salaire minimum de 50 000 $ par joueuse. Pas mal pour une compétition qui en est à ses débuts et qui devrait attirer des stars à l’avenir.
Et concernant les Haïtiennes, Jean Penel Germain, observateur du football local vivant au Canada, nous a confié : « Je pense que cette ligue est faite pour les Grenadières. Au lieu de rester aux États-Unis ou de penser uniquement à la France, elles devraient commencer à penser à venir au Canada. Pour ce faire, elles doivent être constantes pour satisfaire aux attentes et avoir de bons représentants pour négocier le meilleur accord. » Attendons de voir.