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Malmené à l’aller, Franck Ribéry veut profiter de sa forme actuelle pour mener son Bayern Munich à la victoire contre Lille, surtout “dans (son) stade” de l’Allianz Arena, mercredi (20h45) en match retour de la Ligue des champions.
Q: Après le gros match à Hambourg (3-0), avez-vous à coeur de confirmer?
R: “C’était important de gagner à Hambourg. On a bien réagi après la défaite (contre Leverkusen). Il nous faut rééditer le match de Hambourg. Et pour moi, peu importe si c’est contre une équipe française ou autre. L’important est d’aller chercher les trois points”.
Q: Etes-vous particulièrement motivé à jouer tout le match, après une prestation écourtée à Lille?
R: “Bien sûr que j’aurais voulu continuer de jouer. Mais j’avais une douleur à la cuisse et le docteur n’a pas voulu prendre de risques. L’important est que je suis rétabli à 100%. A Lille, l’atmosphère était différente car je suis Français. Mais demain, je suis chez moi, dans mon stade, avec mon équipe. Lille ou pas, j’ai toujours envie de gagner”.
Q: Vous devriez être opposé à Debuchy cette fois et non à Sidibé. Qu’attendez-vous?
R: “Debuchy est complètement différent de Sidibé. C’est un joueur que je connais bien, un très bon latéral qui connaît le haut niveau. Il est agressif, rapide et puissant, mais pas la même agressivité que Sidibé. C’est vrai qu’à l’aller j’ai pris pas mal de coups. Je m’attends à un duel intéressant. Face à une équipe compacte, bien regroupée défensivement”.
Q: Munich c’est “chez vous”, comment expliquez-vous cette intégration?
R: “Comme je l’ai toujours dit, tout le monde m’a bien accueilli depuis mon arrivée (2007, ndlr). Il y avait le barrière de la langue, et c’était bien qu’il y ait Sagnol et van Buyten au début. Ici, c’est une mentalité différente. Les gens sont gentils, respectueux. Surtout au Bayern, qui est une grande famille. Après six ans, je suis le plus heureux du monde”.
Q: Votre coach a parlé de l’esprit joueur de l’équipe, comme des gamins qui jouent au foot dans la rue?
R: “C’est vrai qu’il règne une bonne ambiance. Tout le monde gagne ensemble. Peu importe qui marque ou qui fait la passe. Et quand on perd, c’est tout le monde qui perd. C’est bien aussi en dehors du terrain. On est comme des enfants, on joue et quand c’est le Bayern qui joue bien c’est encore plus beau”.
Q: Comment expliquez vous votre réussite cette saison?
R: “Je veux toujours me donner à 100% pour l’équipe. Mais ce n’est pas toujours facile, avec le rythme effréné des matches. Mon corps est plus affûté, j’ai de meilleures sensations. Mais il faut travailler toujours plus. Mais ça vient aussi du collectif: on résout les problèmes ensemble, on communique beaucoup. Et c’est important d’avoir un bon banc”.
Q: Etes-vous surpris d’être considéré comme une icône?
R: “Je me sens super bien. Les gens ne cessent de faire des choses pour moi, pour que je sois dans les meilleures conditions. Si je suis heureux sur le terrain, c’est aussi grâce à eux. C’est important d’avoir des petits mots comme Hoeness (Uli, le président du Bayern) qui m’a dit +formidable+ après le match à Hambourg. Ou l’entraîneur qui vient me dire: +j’ai besoin de toi à 100%+. Peut-être des choses que je n’avais pas en équipe de France et que je retrouve avec Didier Deschamps”.
Q: Craignez-vous comme votre coach l’euphorie du moment, voire même un sentiment de supériorité?
R: “On enchaîne les bons matches, c’est vrai. Mais quand on est au Bayern, il faut toujours se remettre en question. Demain, il ne faut pas prendre le match à la légère car la victoire est importante pour la qualification. Et on sait que l’adversaire veut réussir quelque chose chez nous. Je m’attends au même match qu’à l’aller, avec beaucoup d’impact, d’agressivité. Il faudra être concentré dès le premier coup de sifflet”.
AFP