Par Merck’n Sley Suprême Jean-Pierre
Même avec une entrée de match tonitruante et deux buts inscrits face à la Jamaïque en un quart d’heure de jeu hier mardi, Haïti parvient à enregistrer un résultat frustrant à la fin. Oui, «on pouvait faire mieux», la formule qui tourne en boucle.
Les entraîneurs se suivent, mais les ères se ressemblent au sein des sélections haïtiennes. Les prestations abouties sont devenues comme du café interdit aux insomniaques. On sent l’odeur, l’envie est débordante mais on ne doit surtout, mais surtout pas y toucher.
La plus grande frustration de la dernière Gold Cup est due surtout à cette sensation que ce groupe pouvait mieux donner dans chacune des trois rencontres disputées. Mais ce cap n’était jamais franchi jusqu’à l’élimination au premier tour. Le public assoiffé de fierté s’est senti trahi, logique.
Dans cet énième duel face à la Jamaïque, les Grenadiers avaient l’opportunité en or d’obtenir trois points précieux dans la course pour le leadership du groupe B de la Ligue A. Mais à mesure que les minutes s’égrenaient, il devenait évident que le match allait filer entre les doigts des joueurs et du technicien lui-même.
Ces deux duels contre Cuba et contre les Reggae Boyz n’ont pas fait naître le brin de réconciliation entre la sélection et son peuple, pire, de nouvelles têtes sont désormais pointées du doigt.