Par Merck’n Sley Suprême Jean-Pierre
Haïti a une ultime chance de qualification pour le second tour du mondial demain mardi, mais il faudra avant tout battre le Danemark tout en espérant un mauvais résultat de la Chine face aux Anglaises. Cette équipe, et surtout son coach, sont-ils près pour la conquête ?
C’est une sélection haïtienne prudente qui a joué les deux premier matchs de la compétition. Contre l’Angleterre qui est l’un des pays favoris pour le sacre final, le jeu valait la chandelle. Mais face à la Chine, les Grenadières ont été trop pusillanimes pendant les deux derniers tiers de la partie.
Face à un adversaire qui a dû revoir ses plans dès la 30ème minute à cause d’une expulsion, Haïti ne s’est pas montrée opportuniste pour tirer profit de cette supériorité numérique. Dans les plans du technicien français il n’est pas prévu de prendre l’initiative du jeu, c’est une équipe qui préfère subir en attendant les bons coups, a-t-il laissé comprendre après le match.
Dans l’optique d’une qualification, cette stratégie n’a pas été payante puisque les Grenadières occupent la dernière place du groupe D avec 0 point et aucun but marqué. Certes, l’équipe n’a encaissé que deux buts sur pénalty, mais à chaque fois c’était suffisant pour l’adversaire.
Face au Danemark, Haïti devra marquer plus d’une fois tout en gardant une bonne tenue défensive. Cependant personne ne sait jusqu’où Delépine peut être conservateur, il est le seul à décider si les joueuses doivent répéter la même gamme, ou si elles doivent jouer le tout pour la qualification.
Si les Bleu et Rouge continuent d’être trop attentistes en espérant seulement quelques mouvements offensifs des individualités en attaque, cela peut leur éviter d’avoir une défense à la dépourvue, elles ne seront probablement pas ridicules, par ailleurs ce sera peut-être insuffisant pour vaincre les Danoises.
10 joueuses trop obstinées à défendre auront beaucoup plus de mal à se procurer les occasions dangereuses. La peur d’encaisser, de prendre des risques constituent souvent un handicap pour un jeu plus efficace. L’attitude des arrières latérales haïtiennes illustre cette préférence à faire son travail défensif plutôt que de nuire l’adversaire offensivement.
Si Haïti doit gagner ce duel, ce sera sûrement parce qu’elle l’aura voulu, une occasion comme celle contre la Chine ne se présente pas tous les jours. On sait que Nicolas Delépine a les armes pour cette bataille, mais aura-t-il la bonne stratége cette fois ?