Depuis plusieurs années, la FHF confie ses équipes nationales à des sélectionneurs français. Sur le terrain, les résultats peinent à convaincre. La tactique souvent incohérente et les performances décevantes. Des noms comme Neveu, Délépine, Gonçalves, Calderon, jusqu’à Quignette et Migné, illustrent ce constat.
L’expérience ou encore la formation européenne est fréquemment mise en avant pour justifier les choix de la FHF. Mais elle ne garantit ni compétence ni succès dans un contexte différent. Il est évident qu’Haïti entretient des liens particuliers avec la France. La langue française, parlée dans certaines institutions et par de quelques acteurs du jeu, facilite parfois l’installation de ces coachs venus de l’Hexagone. Pourtant, cette proximité linguistique peut aussi cacher une dépendance problématique, où les talents locaux sont trop souvent écartés au profit de modèles étrangers jugés supérieurs.
Au-delà de ce contexte, plusieurs techniciens français ont montré des faiblesses tactiques notables. Ils sont conservateurs et optent parfois pour des compositions inadaptées, des stratégies peu cohérentes avec le profil des joueurs dans les grands rendez-vous. Sébastien Migné en a donné une illustration lors de la dernière Gold Cup et des qualifications pour la Coupe du monde récemment.
Il ne s’agit pas de rejeter toute collaboration internationale, mais de tirer les leçons des échecs récents. Haïti a besoin de sélectionneurs compétents, impliqués et capables de comprendre la réalité de notre sport roi. Chez les Grenadières, Nicolas Délépine les a menées au Mondial 2023 en Océanie, mais ses choix tactiques laissaient à désirer. Depuis, la situation stagne. À l’heure actuelle, Malou Quignette peine avec 9 matchs disputés, dont 5 défaites, 1 nul et seulement 3 victoires. Un bilan insuffisant lors des rencontres amicales, pas de quoi espérer de meilleurs résultats lors des prochaines échéances qualificatives pour le Mondial 2027 au Brésil.
Le futur du football haïtien ne se construira pas en important des techniciens venus de France. Pour progresser, il faut mettre en avant les talents locaux, former des entraîneurs capables de comprendre le terrain et d’y adapter leurs stratégies. Seule cette approche permettra d’espérer un vrai renouveau et des résultats durables.

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