Cette année, le championnat national a certes repris ses droits sur un format spécial, mais ça ne cache pas une situation toujours aussi triste pour les fans des sélections nationales haïtiennes qui vivent dans le pays, car Haïti reçoit toujours ses matchs à l’étranger depuis plusieurs années maintenant.
Qu’on est nostalgique du temps où on pouvait se rendre sans craintes au Stade Sylvio Cator pour assister à des matchs de la sélection haïtienne. En tant que fans de football, une situation pareille crée certainement un sentiment de manque chez nous, car depuis un bon moment déjà, tout déplacement devient impossible à cause de l’insécurité et des activités des groupes armés.
Cette crise a eu comme conséquence – parmi tant d’autres – de délocaliser les rencontres des sélections haïtiennes, toute catégorie d’âge et de sexe confondues. Les fanatiques qui ne vivent pas à l’étranger sont obligés de suivre les matchs de leur pays derrière leurs écrans, à défaut de pouvoir le faire directement dans un stade.
La reprise du championnat national est en soi une bonne nouvelle, mais le problème reste entier. On ne fait que contourner ce cancer qu’est l’insécurité et nous adapter tant bien que mal à une situation qui continue de s’aggraver au quotidien. Maintenant que nous avons plusieurs clubs engagés dans des compétitions internationales, ça aurait été l’occasion rêvée d’acceuillir ces délégations chez nous, mais malheureusement c’est impossible.
En laissant de côté ce vide que côtoie les fans, il faut aussi mentionner un cruel manque à gagner pour la FHF et les clubs locaux. Autant d’obstacles qui rendent compliquée toute évolution du football en Haïti.
En espérant une amélioration de la situation sociale du pays, on n’a pas d’autres choix que de supporter nos joueuses et nos joueurs à distance.