Par Douby Jean
Le 5 juin dernier, en réunion de conseil des ministres, le gouvernement haïtien a pu adopter le nouveau bugdet de l’exercice 2019-2020 dans lequel la somme de 653 millions a été attribuée au sport ce qui représente 0.5 % de la totalité du gâteau. D’où la question de l’importance du sport aux yeux des dirigeants haïtiens.
C’est devenu un fait réel, le secteur sportif n’est plus vu sous le même angle par l’état haïtien. D’années en années, sa part dans le budget national n’a fait que diminuer considérablement. Si en 2018 le chêque était de 1 milliards, en 2019 il a été de 800 millions et cette année, c’est le comble, il a chuté à 653 millions de gourdes.
Si sur le plan politique, c’est la pagaille, les meilleures portions lui reviennent contrairement au sport figurant parmi les rares secteurs qui envoient les meilleurs clichés de notre pays. Plus près de nous, on pourrait avancer la très bonne représentation du bicolore à la Gold Cup 2019. Prendre le meilleur sur le Canada et le Costa Rica, des sélections quasiment mieux préprarées que nous, n’est pas une mince affaire. Ce qui fait que le jeu ne vaut pas vraiment la chandèle.
Vérité de la palice. À chaque fois qu”Haïti doit se faire représenter à l’extérieur, les responsables de diverses fédérations lancent des appels au secours, ils sont obligés de quémander. Avec ces chiffres maigres, ce sera malheureusement toujours le cas et encore pire, ils vont devoir frapper à plus de portes. Et ce ne serait pas étonnant si le pays ne se présente pas à quelques compétitions internationales, faute de moyens.
Cette tranche du budget n’est pas à la hauteur des sacrifices des athlètes, responsables et tous ces hommes et toutes femmes qui se livrent totalement pour que le pays puisse briller de mille feux. Et ceux qui en dépit de tout, continuent à représenter fièrement et dignement le bleu et rouge.
Finalement, on se demande si c’est la meilleure façon pour l’état de notre pays d’honorer les efforts consentis par nos athlètes ainsi que leurs prouesses.