Par Gary Eliézer
Certes, Eddy César était déjà parmi les meilleurs de sa génération en tant que joueur, mais l’ancien défenseur vient de franchir un autre palier en devenant le 4e entraîneur haïtien à mener une sélection haïtienne en Coupe du monde. Énormes, lorsqu’on connaît les difficultés des techniciens du sol dessalinien pour bien diriger les Grenadiers, toutes catégories confondues.
Bien qu’il ne soit pas Jules, le visage d’Eddy César est bien figuré sur la 4 monnaies représentantes les 4 coaches qui ont conduit Haïti à une phase finale de Coupe du monde si l’on prend les choses au sens figuré. Antoine Tassy, avait ouvert la porte en 1974 avec l’équipe senior puis, les 2 autres entraîneurs ayant qualifié le onze national des moins de 17 ans à savoir: Jean Yves Philogène Labaze (2007) et Webbens Prinsimé dit Itala (2019).
Le pays, en proie à des énormes problèmes avec les terroristes des groupes criminels qui imposent des situations de terreur et infrahumaines à la population depuis 5 ans, on a retrouvé un homme qui, malgré son passé glorieux, a choisi premièrement de rester dans le pays et deuxièment de prendre en mains ce projet dans ce contexte moribond avec des jeunes de 16 ans. Autant dires, Eddy César est un porteur d’espoirs pour ces gamins qui ne veulent qu’autres de se distraire sur un terrain de football.
Des fleurs, des honneurs, il l’a hautement mérité car Eddy César n’a pas seulement atteint la fièvre de l’entraîneur mais aussi la passion d’inculquer aux enfants un vie meilleure à travers le football, une chose qu’on peut comprendre en voyant les niveaux de ces petits Grenadiers dans cette compétition.
Sur le plan organisationnel et logistique, la Fédération Haïtienne n’était pas vraiment au top mais Eddy César a fait la différence pour satisfaire tout un peuple qui souffre d’une situation inexplicable dans sa propre terre.