Par Guerby Meyer
Son nom est Yves Jean-Bart, journaliste sportif, médecin, président de la fédération haïtienne de football depuis 2000, fondateur de l’AS Tigresses, membre de la FIFA depuis 1991, pourtant tout le monde le connait sur le sobriquet de Dadou. Découvrez avec Haiti-Tempo d’où vient ce surnom remarquable qui date déjà de 47 ans.
Président de la plus haute instance du football haïtien depuis tantôt 16 ans, Yves Jean-Bart est aussi un journaliste chevronné, il a connu plusieurs médias de la capitale dont le plus ancien quotidien du pays, Le Nouvelliste, la radio Nationale, la radio Métropole, la radio Nouveau Monde et la radio télé Galaxie, un média qu’il dirige avec d’autres associés, cependant à travers tout ce parcours le nom de Dadou est le plus connu. Pourquoi?
C’est justement dans le métier du journaliste sportif que le surnom de DADOU fit son apparition en 1968 lorsqu’il commença à signer ses articles au Nouvelliste. Alors rédacteur, il écrivit sans problème avec son nom complet Yves Jean-Bart; mais après avoir rédigé un reportage sur un match du Racing Club Haïtien qui affronta le Victory, les mordus du Vieux Lion qui n’aimèrent pas ses commentaires, lancèrent des propos hostiles à l’égard de son père, et ce dernier, qui a failli avoir une crise cardiaque, l’a formellement interdit de continuer à écrire dans le journal.
Passionné pour le métier, il continue à écrire mais il ne pouvait plus se rendre au local du quotidien pour apporter ses articles parce que son père plaçait quelqu’un pour le surveiller, mais grâce à sa petite amie, qui était au collège Bird, Yves Jean-Bart envoyait ses chroniques au local du journal, cependant sans sa signature, le responsable de la rédaction à l’époque, Lucien Montas, refusait de publier les articles anonymes, et face à ce dilemme, sa petite amie choisissait de mettre “Dadou” au bas de ses entrefilets et voilà comment ce sobriquet a pris naissance.
Jusqu’en 1973, l’année où Yves Jean-Bart laissait le journal, il signait toujours ses articles avec le surnom de Dadou et 43 ans plus tard, on l’appelle toujours ainsi.