“Je n’ai tué personne, je viens seulement demander justice” au fisc italien a lancé mardi Diego Maradona, lors d’une conférence de presse à Naples où il est toujours adulé plus de 20 ans après avoir fait les beaux jours du club local.
L’ancien champion du monde argentin avait été condamné en 2005 par la Cour de cassation à payer 37,2 millions d’euros, dont 23,5 millions d’intérêts de retard, pour n’avoir pas payé régulièrement l’impôt sur le revenu lors de son séjour napolitain (1984-1991).
La justice italienne a décidé le 3 novembre 2012 de remettre les compteurs à zéro en raison d’erreurs de procédure, et une nouvelle enquête est en cours.
L’ancien champion du monde a dit “vouloir croire que la justice existera pour lui”, même si “certains disent souvent que la justice n’existe pas”. Il a affirmé “être une victime” et pas le coupable de méfaits.
Plaisantant à moitié, Maradona s’est dit prêt à parler de ses démêlés avec le fisc italien avec le président Giorgio Napolitano. “Je ne peux forcer personne à parler de mes problèmes mais si le président Napolitano le veut, je peux tout lui expliquer”, a-t-il lancé.
“Déçu” du nul du Napoli
Il s’est ensuite lancé dans des plaisanteries sur la situation politique italienne, dans l’impasse après les législatives du week-end. “Je ne sais pas qui est votre président du Conseil, c’est (l’ex-comique devenu politicien) Grillo ? Berlusconi ?”, a-t-il demandé.
Ses fans ont chanté en son honneur, devant l’hôtel où il tenait sa conférence de presse, bloquant la rue, qui est l’une des principales artères de la ville.
Maradona était arrivé lundi à Rome en provenance de Dubaï, sous les vivats de dizaines de supporteurs.
Le N°10 des années de gloire du Napoli a regardé à la télévision dans son hôtel à Naples le match nul (0-0) concédé par son ancienne équipe sur la pelouse d’Udinese lundi soir.
Il s’est dit un peu déçu car le Napoli aurait “pu gagner” et parce qu'”avec ce résultat la Juventus (première du championnat, ndlr) s’éloigne”, avant le choc entre les deux équipes en tête de la Serie A, vendredi à Naples, auquel il pourrait assister.
Il s’est dit toutefois “très heureux d’être de retour à Naples” où il a été acclamé une bonne partie de l’après-midi lundi par ses supporteurs amassés sous le balcon de sa chambre d’hôtel du bord de mer.
Naples avait remporté grâce à lui ses deux seuls titres de champion d’Italie en 1987 et 1990, ainsi que la coupe de l’UEFA (1989).
AFP