Engagés en qualifications de la Coupe du monde et Ligue des nations, Les Grenadiers achèvent une très belle année 2024. Des performances quasi parfaites, bien que sans peine, à la suite desquelles Frantzdy Pierrot et ses partenaires ont pu cocher les cases minimales d’un 2025 qui s’avère haletant.
Une année spectaculaire en résultats purs pour la sélection haïtienne. Tout a commencé par un nul encourageant au mois de mars contre la Guyane française en amical pour les débuts de Sébastien Migné comme sélectionneur. Au début de juin, on s’est enquillé dans les qualifications du Mondial 2026 avec deux succès, respectivement contre Sainte-Lucie et Bermudes. La Ligue des nations est arrivée à un moment crucial et décisif, garantissant une promotion en Ligue A et une place en Gold Cup.
Ce sera une 4e participation de suite à la plus prestigieuse compétition de la CONCACAF. Pour y arriver, Duckens Nazon et ses coéquipiers ont fait taire les critiques, en dominant tous les adversaires du groupe. 6 victoires, 29 buts inscrits et 5 encaissés. Le bilan est positif, émanant d’un travail collectif et des choix judicieux du staff technique. Ceci n’empêche pas les observateurs de mettre en doute le niveau de jeu des Grenadiers.
Et pourquoi pas ? On peut bien sûr gloser sur le poids des adversaires et le manque d’idées collectives du Onze national. Les rencontres disputées face à Aruba, Sint-Maarten et Porto Rico ne devaient être que des formalités. Si l’attaque avec le tandem Nazon-Pierrot a répondu “présent” avec plus de 25 réalisations en 6 matchs, l’arrière-garde haïtienne reste un chantier à reconstituer. Beaucoup de leçons à retenir au vu d’une organisation de jeu friable et un manque d’automatismes inquiétant.
Tout compte fait. L’équipe haïtienne retrouvera l’élite de la Ligue des nations et affrontera les meilleures nations de la zone. Une étape importante et préparatoire, lorsque l’on sait que les éliminatoires de la Coupe du monde nous offriront ce genre d’affiches phares à la fin de l’année 2025. On espère que la participation à la Gold Cup ne sera pas comme d’habitude pour du beurre.
On connaît tous les problèmes auxquels est confronté le staff technique. Une grande partie des joueurs évoluant en D2 voire D3 en championnat européen. L’inexpérience de certains jeunes pour qui la tunique bicolore semble être trop lourde. Un jeu d’ensemble qui s’érode et une impression globale de lassitude. Mais les échéances de l’année à venir peuvent changer la tendance et offrir un nouveau souffle aux adeptes du beau jeu.