Par Gérald Bordes
Quand l’image du pays est dénigrée sur la scène internationale suite à des violences, le sport est toujours présent pour redorer le blason du sol haïtien. Ainsi, le 12 juillet, au championnat Panam qui se déroule à Spokane (Washington), la jeune taekwondiste Cheyenne Lewis a glané la médaille d’or pour Haïti. Ce dimanche 15 juillet 2018, elle défendra en compagnie de deux autres taekwondistes le bicolore national au championnat G1 Open toujours à Spokane.
Depuis le 11 juillet, Haïti est présente à Spokane (Washington) au championnat Panam Open avec cinq taekwondistes dont Aniya Louissaint, Wigly Mathieu, Alex Étienne, Alain Sanon et Cheyenne Lewis. Cette dernière, âgée de 22 ans, a fait flotter haut le bicolore haïtien en battant en finale de -62kg l’Américaine Amanda Bluford. Pour son premier combat, elle a eu raison de l’Argentine Gianella Evolo. En demi-finale, elle a battu l’Américaine Ara White.
À l’issue de la finale, la championne haïtienne a déclaré qu’elle est contente de remporter l’or pour son pays qui connaît ces derniers jours des troubles politiques tout en ajoutant qu’elle a pu réaliser également ce succès pour démontrer au monde entier que son pays d’origine a aussi des talents.
« J’étais très motivée et je voulais montrer une autre image d’Haïti. Et je suis fière d’accomplir cet exploit. Grâce à cette médaille, on va parler de bien de ce beau pays », a-t-elle relaté tout en demandant à tous les compatriotes de s’asseoir autour d’une table afin de trouver une solution pour éviter le chaos parce que, selon elle, Haïti est riche en talent.
Pour sa part, le président de la Fédération haïtienne de taekwondo (FHTKD) Frénel Ostin a salué la performance affichée par la jeune haïtienne en terre américaine tout en précisant que cette médaille d’or est la 6e récoltée par les taekwondistes haïtiens en un an de sa présidence.
Le président Ostin a également informé que trois des cinq taekwondistes dont Alain Sanon (-74kg), Anya Louissaint (-73kg) et Cheyenne Lewis (-62kg) vont participer le 15 juillet au championnat G1 Open qui se tiendra également à Spokane (Washington).
À rappeler que Cheyenne Lewis, de père haïtien et de mère philippine, est étudiante à l’université de Berkeley. En janvier 2018, elle avait remporté une médaille d’argent à l’US Open pour Haïti. Avant le championnat de Panam, elle a été classée 50e mondiale de sa catégorie. Selon le président de la FHTKD, elle pourra se hisser à la 32e place mondiale dans les jours à venir si elle obtient un bon classement dimanche dans le tournoi G1 Open. Cette 32e place la permettra de représenter le pays au Grand Prix de Londres.