Par Gary Eliézer
20 longues années sont déjà écoulées depuis qu’il est à la tête de la Fédération Haïtienne de Football (FHF) et il partira sûrement pour 4 autres supplémentaires à partir de dimanche, Dadou Jean-Bart briguera sans doute son 6e mandat avec son cartel un peu modifié pour cette 6e version. À 3 jours des élections, la question d’actualité n’est pas s’il va gagner les scrutins mais plutôt s’il va les remporter une nouvelle fois avec son score favori et spectaculaire de 20/20 car tout est déjà conclu pour lui et sa bande.
Dimanche 2 février, Dadou Jean-Bart va prendre désormais la route de l’Excellence après avoir pris le football en charge avant de se conduire vers d’autres sommets pour devenir son seul et unique héritier depuis 20 ans. Pour la 6e fois, le docteur va être élu à la tête de la FHF et sans crainte d’être démenti, à l’unanimité il sera consacré par un groupuscule de 20 clubs choisis au congrès ordinaire mais pas encore dévoilés jusqu’alors pour lui donner une sorte de crédibilité et ce, malgré les déceptions des acteurs actifs et des doutes sur sa gestion, des révélations qui entachent la transparence, constatés par plus d’un. Doit-on dire qu’il y a très peu de personnes ou aucune pour le remplacer? Ou peut-être, est-il incontournable à ce poste ?
Contrairement à la majorité de ses mandats où il se présentait aux élections sans rival, cette année un homme a pu manifester ses desirs mais le processus électoral bâclé décourage d’entrée de jeu les potentiels adversaires. Le seul candidat concurrent qui cherchait une place, l’ancien Grenadier, Ernso Laurence connaissant ce schéma en forme de labyrinthe, a plutôt préféré se retirer pour des raisons de processus électoral suspect, selon plusieurs notes publiées par l’ancien joueur du Don Bosco, chose qui n’est pas nouvelle dans les élections de ce comité en place car Gérard Janvier, avait fait de même en 2012 malgré que son cartel “Changement” avait été inscrit et agréé mais le jour du scrutin seulement 3 membres y étaient, mais avaient dû quitter la salle dénonçant des irrégularités. 8 ans plus tard, c’est le potentiel candidat, Ernso Laurence qui dénonce encore, comme le fait que c’est l’actuel secrétaire général et membre du cartel en face, Carlo Marcelin qui signe les notes autour des scrutins en lieu et place de la commission électorale, s’il y en a vraiment.
Le processus électoral est donc un sujet sensible que beaucoup de personnes n’osent faire sortir un mot. À la tête de la FHF depuis 2000, Yves Jean-Bart, bien que septuagénaire, aura une nouvelle fois le destin du football haïtien même si la recette utilisée par sa présidence pour consolider son fauteuil, illustre vraisemblance un mystère parce qu’il est souvent critiqué et dénoncé mais aux résultats des élections c’est… 20/20 avec ou sans adversaire d’ailleurs ce n’est que Gérard Janvier qui a osé s’opposer à lui réellement pendant son temps de règne du genre Teodoro Nitti qui fut le seul rival de Julio Grondona dans une élection pendant son ère à l’instance suprême du foot argentin (1979-2014).
De toutes les façons, il existe bien des ressemblances entre Don Julio et Dadou même si l’Argentin est plutôt grande gueule contrairement à l’Aquinois, franc-parleur. Le premier fut réélu 6 fois à la présidence de l’AFA pendant 35 ans de règne tandis que le puissant patron de la FHF va être à sa 5e le 2 février pour 24 ans, comptant bien sûr que son mandat prendra fin en 2024.
Toutefois, on comprend finalement que la FHF est dirigée par un très grand stratège et pour l’éclipser, il faut dès maintenant penser à éclipser les stratégies qui poussent les clubs à se mettre d’accord avec lui au moment des suffrages. Mais quelles sont stratégies ?…euh…alors, Considérez donc ce conseil comme un pis-aller ! Vous les potentiels candidats. On attend donc ce que les prochaines années nous réservent.